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Ancienne province de France, qui se situe dans le nord-ouest de l'Île-de-France et une petite partie de la Picardie, à cheval sur les départements du Val-d'Oise, des Yvelines et de l'Oise. Bien que formant désormais avec la ville de Cergy une agglomération contrastant avec le caractère rural du Vexin français, Pontoise en est la capitale historique.
C'est un plateau quadrilatère de 40kms d'Ouest en Est, sur 30 kms du Nord au Sud, sillonné de
longues vallées et de dépressions, orientées en général Nord-Ouest/Sud-Est, il est couronné de
buttes formées d'argile, de sable et de meulière. Cette région est entourée à l'Ouest par le
Vexin Normand, au nord par le Pays de Thelle, à l'Est par le Pays de France (Parisis),
au sud par le Mantois et délimitée par des vallées à l'Ouest de l'Epte, à l'Est de l'Oise,
au Sud de la Seine et au Nord par les vallées de l'Esches, de la Troesne ou
plus simplement par la cuesta du Vexin.
Dans l'Oise, les limites du Vexin français sont théoriquement marquées par la cuesta du Vexin
qui sépare le plateau du Vexin de celui du Pays de Thelle voisin. Cependant, certains villages
situés au-delà de cette limite sont souvent considérés comme vexinois, ils le portent parfois
dans leur nom même. Les limites picardes Nord et Est du Vexin français sont les plus
floues de la région naturelle, les autres étant clairement délimitées par des cours d'eau
d'importance (Seine, Oise et Epte), ce qui occasionne des incertitudes s'agissant de la
classification de certaines communes dans une entité ou une autre, comme souvent lorsqu'il
s'agit de délimiter des régions naturelles.
L'intérieur du plateau est dominé par une série de buttes et irrigué par plusieurs cours d'eau, affluents des précédents: le Sausseron et la Viosne, affluents de l'Oise, le Montcient et l'Aubette de Meulan, affluents de la Seine, l'Aubette de Magny et la Troesne, affluents de l'Epte. Les vallées présentent des aspects très variés, tantôt se constituant en véritables plaines alluviales telle l'Aubette de Magny, tantôt en vallée longue et relativement encaissée telle la Viosne.
Sept des quatorze buttes constituent une ligne de crête séparant le plateau au Nord de la vallée de la Seine au Sud. Cette ligne débute dans le massif de l'Hautil à l'Est et se termine dans l'ancienne forêt d'Arthies à l'Ouest. Les autres buttes sont plus ou moins éparpillées et isolées sur le plateau. La plupart sont constituées de gypse et d'une couverture en meulière très dure et inculte, elles sont pour cette raison le plus souvent boisées. Certaines buttes découronnées ont vu s'établir des villages à leurs sommets (Cléry-en-Vexin, Grisy-les-Plâtres) ou sur leurs flancs (Bréançon). Le gypse fut exploité dès le haut Moyen Âge, en particulier à Grisy-les-Plâtres.
Le Vexin français est une région globalement très rurale, et à faible densité de population,
à l'exception des vallées de la Seine et de l'Oise, aujourd'hui largement urbanisées, qui
forment ses limites Sud et Est, qui subit l'attraction des grands centres urbains situés à
sa périphérie. Ce sont principalement Rouen à l'Ouest et Paris à l'Est, et, plus proches,
Vernon et Mantes-la-Jolie au Sud, et surtout la ville nouvelle de Cergy-Pontoise au Sud-Est
La principale ville du Vexin normand voisin, Gisors, exerce une certaine influence économique
sur le nord du Vexin français. Cependant sa situation
dans le département voisin de l'Eure et la région voisine Haute-Normandie diminuent ce pouvoir
d'attraction relatif. Les seules agglomérations notables du Vexin français se trouvent en général
en périphérie du plateau agricole : la petite ville de Chaumont-en-Vexin au Nord-Est,
l'agglomération de Cergy-Pontoise à l'Est, Meulan et Limay au Sud. Magny-en-Vexin, de par sa
situation relativement centrale, tend à devenir la petite capitale du plateau agricole du
Vexin français, avec une vocation commerciale marquée. Le paysage se caractérise par un
groupement important de la population en villages, les rares
écarts et fermes isolées ne représentant que 5% de la population totale. Le principal axe de
communication est la route nationale 14 qui relie Paris à Rouen via Pontoise.
Son tracé, qui est le plus direct entre les deux villes, est assez rectiligne et suit celui
d'une ancienne voie romaine, la Chaussée Jules-César.
Le site du plateau du Vexin est protégé par son classement en 1972 puis par l'institution
du Parc Naturel Régional du Vexin français en 1995.
Elle est caractérisée par sa nature sédimentaire. Le sous-sol comprend plusieurs types de roches superposées. La plus ancienne est la craie blanche campanienne, datant d'environ 80 millions d'années, elle est d'environ quatre-vingts mètres d'épaisseur et affleure dans les fonds de vallées. Elle est surmontée par une couche calcaire du Montien (65 millions d'années), pierre à bâtir vexinoise par excellence, puis par les couches d'argile et de sable de l'Yprésien, dont les argiles du Sparnacien, épaisses de cinq à quinze mètres, leur caractère imperméable provoque l'apparition de lignes de sources et rend les fonds de vallées marécageuses. Cette couche est surmontée par le sable du Cuisien, de dix à trente mètres d'épaisseurs. On trouve ensuite l'importante masse calcaire du Lutétien, d'une épaisseur de vingt à quarante mètres, et qui constitue l'assise du plateau du Vexin. Sa présence explique l'existence de phénomènes karstiques. Les couches du Bartonien qui lui succèdent (40 millions d'années) voient s'alterner le grès et le sable de l'Auversien, puis le calcaire de Saint-Ouen, et enfin les sables du Marinésien, épais de cinq à trente mètres. Lire "l'histoire géologique du Vexin français" et voir l'échelle des temps géologiques.
L'origine du nom vient du peuple gaulois des Véliocasses qui occupaient en extension la région: le pagus des Véliocasses qui devint le pays du Vexin.
Le comté du Vexin fut érigé vers 750. Dépendant du diocèse de Rouen, le Vexin français est sous
l'influence de Paris, plus proche et de l'abbaye de Saint-Denis qui y possède de nombreuses
terres. Afin de mettre fin aux raids dévastateurs des Vikings
depuis 840, le roi de France Charles III le Simple traite avec les Vikings et concède le
11 juillet 911 au chef normand Rollon, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, tout le territoire
situé entre l'Epte au Nord, l'Avre au Sud, et la mer, territoire qui devint le duché de
Normandie.
L'actuel blason du Vexin, voir en haut de page, est celui de Louis de France ou Louis VI le Gros
(1081-1137). Voir la liste des contes du Vexin
Le Vexin est alors partagé en deux : le Vexin normand à l’Ouest qui deviendra partie intégrante du duché de Normandie, et le Vexin français à l’Est, possession du roi de France. Cette partition engendrera plusieurs siècles de conflits entre les deux voisins, surtout lorsque le duc de Normandie devint roi d'Angleterre en 1066, et que les ambitions des deux souverains ne cessèrent de grandir. Néanmoins, le comté du Vexin n'était pas alors sous le contrôle réel du roi de France, mais sous celui d'un grand féodal, Raoul de Gouy, également possesseur des comtés d'Amiens et du Valois. En 1063, Gauthier III de Gouy meurt empoisonné, prisonnier de Guillaume le Batard. Son cousin Raoul IV de Vexin lui succède, et son unique fils Simon de Vexin entre au monastère en 1077. Le roi de France Philippe Ier en profite pour annexer le Vexin français au royaume de France.
Cette annexion ne fut pas du goût des ducs de Normandie : la région connait des invasions en
1087, 1094 et 1124. La vallée de l'Epte est alors puissamment fortifiée: de nombreux ouvrages
militaires sont édifiés tant par le roi de France que par le duc de Normandie, comme Gisors,
Neaufles-Saint-Martin et Château-sur-Epte côté normand, Trie-Château et La Roche-Guyon
côté français. On peut y ajouter le château de Pontoise, capitale historique du Vexin français,
où le roi Louis VI le Gros réside fréquemment. Néanmoins, ces forteresses n'empêchent en rien
de nombreux pillages et dévastations dans la région durant plus d'un siècle.
En 1193, Philippe-Auguste se rend maître de Gisors, met la main sur le duché de Normandie
tout entier dix ans après la disparition de Richard Cœur de Lion et dépossède le
dernier grand féodal du Vexin, le comte de Meulan, qui avait soutenu le roi d'Angleterre.
Le XIIIème siècle et la première moitié du XIVème sont une grande époque de paix et de prospérité
dans le Vexin, qui se traduit par la construction de nombreuses églises, d'importants
défrichements et une augmentation notable de la population, Pontoise compte alors 2150 feux en
1332, ce qui hisse la ville parmi les plus importantes du royaume.
Mais en 1346 débute la Guerre de Cent Ans qui ruine tout le Vexin. La peste noire apparaît en 1348, elle tue 1000 habitants à Pontoise. La Grande Jacquerie naît dans le Beauvaisis et gagne rapidement les campagnes du Vexin français. Au début du XVème siècle, Pontoise et de nombreux villages sont ruinés, les cultures sont négligées faute d'hommes valides, et la forêt reprend ses droits sur les terres défrichées. Puis c'est la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, ces derniers tiennent garnison à Pontoise en 1417, mais les Anglais reprennent la ville par surprise le 31 juillet 1419. Le Vexin reste pendant dix-sept ans sous domination anglaise. En 1449, le château de Gisors est définitivement repris aux Anglais, c'est la fin de cette guerre pour le Vexin.
«J'ai vu de mes yeux les vastes plaines de la champagne, de la Brie, de la Beauce..., le Maine, le
Perche, le Vexin normand et français, le Beauvaisis... déserts, en friche, dépeuplés couverts de
ronces et de buissons... » décrit alors, dans sa chronique du roi Charles VII, l'évêque de
Lisieux, Thomas Basin.
Le calme enfin retrouvé apporte une fièvre de reconstruction : c'est l'époque du gothique
flamboyant, les riches bourgeois acquièrent des seigneuries et remplacent les châteaux forts
par des résidences de plaisance.
Vers 1550, le Vexin français retrouve sa population de 1332, soit environ 25 000 habitants. Mais
la prospérité retrouvée ne dure pas longtemps: les Guerres de religion débutent. Les États
généraux sont convoqués à Pontoise par le chancelier Michel
de l'Hospital, en 1560. Mais ils
ne parviennent pas à rétablir la paix. Plusieurs seigneurs du Vexin rejettent la Réforme,
ils font du Vexin une place forte de la Ligue catholique. Le roi Henri III, accompagné
d'Henri de Navarre, futur Henri IV, doit mettre le siège
devant Pontoise le 8 juillet 1589,
après avoir repris Meulan. La ville se rend, mais Henri III
est assassiné à Saint-Cloud
quelques semaines plus tard, et dès 1590, le duc de Mayenne,
chef de la Sainte Ligue reprend
possession de Pontoise. En 1594, Henri IV abjure le protestantisme, Pontoise lui ouvre ses
portes, et le Vexin retrouve la paix religieuse.
Le Vexin fait peu parler de lui durant le XVIIème siècle. La vie y reprend son cours, seulement
interrompu par plusieurs vagues successives de peste en 1625, 1630, 1636 et 1642 puis par
la Fronde de 1648 à 1652.
Le XVIIIème siècle est particulièrement prospère: 80% de la superficie du territoire est
couverte par les labours, l'assolement triennal repose sur l'alternance du blé, de l'avoine et
de la jachère. Le blé atteint un rendement remarquable de quinze quintaux à l'hectare. Le
pâturage est également important, avec environ 30 000 ovins et de 7 à 8 000 vaches, même si
les prairies naturelles n'occupent que 4% de la superficie. La forêt connaît à cette époque
son plus important recul, n'occupant plus que 8% du territoire. Le pays est alors contrôlé
par environ 400 grands fermiers, à qui le clergé et la noblesse a délégué, outre la terre et
les moulins, la perception de l'impôt.
La Révolution française n'a pas entraîné dans le Vexin les gros bouleversements connus ailleurs,
sinon que la bourgeoisie s'est enrichie par l'achat de biens nationaux notamment. La pomme de
terre commence à être massivement cultivée, puis la production de betteraves à sucre déclenche
la construction de sucreries et d'usines de distillation.
Le chemin de fer fait son apparition au milieu du XIXème siècle avec la ligne Paris-Dieppe, puis
par des lignes secondaire comme Valmondois-Marines. Il permet aux Vexinois de vendre plus
facilement leurs productions agricoles sur le marché parisien. Il apporte aussi à coût bien
plus abordable les produits d'autres régions, c'est ainsi que le vin est importé et la vigne
disparaît peu à peu du paysage du Vexin français.
Mais le XIXème siècle laisse surtout l'ensemble du Vexin en dehors de la Révolution industrielle:
quelques usines apparaissent timidement ici et là (Bray-et-Lû par exemple) mais leur nombre
reste très limité, la population stagne, les villages ne grossissent plus, le Vexin français
compte 29 928 habitants en 1790, valeur proche de celle du Moyen Âge, il en compte 30 453 en 1876
et 32 195 en 1962. Le Vexin français demeure depuis une région à nette vocation agricole.
À la fin du siècle, les peintres paysagistes, puis les impressionnistes plantent leurs chevalets dans les campagnes du Vexin, et dans la vallée de l'Oise, notamment Daubigny à Auvers-sur-Oise, puis Pissarro à Pontoise et à Éragny-sur-Epte, Claude Monet à Vétheuil, suivis plus tard par Cézanne puis Van Gogh à Auvers-sur-Oise. Ils rendent les paysages du Vexin français célèbres dans le monde entier.
D'autres peintres post-impressionnistes s'installent dans le Vexin, William Thornley dans les combles du château de Grouchy à Osny (aujourd'hui l'hôtel de ville) par exemple.
Au XXème siècle pendant la Seconde Guerre mondiale, Pontoise est bombardée par les Allemands les
7 et 10 juin 1940, puis, par les Alliés, les 9 août et 14 août 1944. En 1944, Rommel installe
dans les boves de La Roche-Guyon son état-major, et une usine d'assemblement de fusées V1
dans les champignonnières de Nucourt. Ces villages sont alors pilonnés par la R.A.F., Nucourt
est détruit à 95%, Moussy et Banthelu très atteints, et le château de La Roche-Guyon endommagé.
Le 30 août 1944, les troupes britanniques et canadiennes pénètrent dans le Vexin normand,
remontent la vallée de l'Andelle et avancent sur Gisors, préalablement pilonné par les Alliés.
Les représailles sont courantes: à Charmont, des paysans travaillant aux champs, sont fusillés
par les Allemands le 21 août 1944. Plusieurs mémoriaux et monuments aux morts sont édifiés.
La vallée de la Seine, et dans une moindre mesure, la vallée de l'Oise voient se développer une urbanisation de type pavillonnaire à partir des années 1920. Le phénomène de rurbanisation provoque une augmentation de population dans certains villages, parfois par la construction de lotissements (Avernes, La Chapelle-en-Vexin), bien peu respectueux de l'architecture traditionnelle vexinoise. Mais pour l'ensemble, relativement isolé dans le quart Nord-Ouest de l'Île-de-France, protégé de l'urbanisation massive par la mise en œuvre de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, qui a contribué à canaliser l'urbanisation.
Elles sont situées dans la partie nord du Vexin français. Leur sommet plat est le point le plus élevé du Vexin français (217m). Il se situe sur la crête au Nord du village du Heaulme en en lieu nommé le Mont Rouge. On y accède par ce village mais aussi par celui de Cresnes (chemin des buttes) par "la maison des buttes" ou "maison de Sarah Bernhardt" (Rosine Bernard, tragédienne qui aimait à venir s'y reposer). La butte de Rosne forme un croissant autour du village de Chavençon.
Ce sont des buttes résiduelles de résistance, constituées par des couches sédimentaires tertiaires:
sable à leur pied présentant parfois un niveau grésifié, signalé par des affleurements de blocs
comme à Cresnes. Un ensemble de couches imperméables de marne et d'argile forme l'assise des
buttes et est souligné par de nombreuses sources qui alimentent la Troësne, le Sausseron,
la Viosne. Une épaisse couche de sable, qui peut atteindre 50 mètres, constitue la majeure partie
des versants. Des niveaux gréseux y sont révélés par de petits entablements, ou des blocs isolés.
Une couche ou sont mêlés argile blocs et bancs de meulière affleure au niveau de la surface
sommitale qui est plane.
Ce niveau meuliérisé qui coiffe les buttes correspond à la surface du
Hurepoix et de la Beauce. Il témoigne de l'existence d'une ancienne surface d'érosion qui a été
défoncée à la fin du Tertière. Elle ne subsiste en Vexin qu'au sommet des buttes qui se sont
maintenues. Au cours du Quaternaire, pendant les périodes froides, des coulées de débris de
meulière, d'argile, de sable ont empâté les versants. Pendant les périodes plus humides,
l'érosion linéaire des ruisseaux a façonné les ravins qui festonnent le flanc des buttes.
Le relief des buttes est souligné dans le paysage par leur couverture forestière qui occupe une
superficie de plus de 1400 hectares. La diversité du substrat géologique, des formations
superficielles, les indices d'exposition, y multiplient les facits forestiers.
La surface sommitale meuliérisée porte, sur la butte de Rosne, une chênaie claire à bouleaux, à sous-bois où la fougère aigle est abondante, tandis que sur la butte du Cauillouet, le chêne est mêlé aux charmes et aux châtaigners, dans le sous-bois, les ronces font concurrence aux fougères.
Les versants sableux à sols acides sont le domaine de la chênaie sessiliflore à hêtres et
châtaigners. L'importance des colluvions est souligné par la présence, plus ou moins fournie
de fougère-aigle.
Les terrains argilo-marneux du pied des buttes offrent des boisements plus diversifiés: chênaies
à fresnes, à coudriers et à aubépiniers.
Les formations sablo-limoneuses à la base des buttes portent de belles chênaies de charmes
qui présentent au printemps des sous-bois très fleuris.
Les sources des pentes ont fixées autrefois des tourbières à sphaignes, aujourd'hui boisées en
aulnes et en bouleaux pubescents, sous lesquels croissent des saules arbustifs. Certaines sources
offrent encore une flore remarquable avec notamment la fougère paludéenne osmonda régalis et
le carex helodes.
Des reliques d'anciennes landes à callunes dans la partie haute du flanc des buttes, à erica
tetralix (bruyère des marais) sur la partie sommitale plus humide, quelques genèvriers, de vieux chênes
pubescents, sont là pour témoigner des mises en valeur passées de l'actuel espace forestier.
Il y a encore 150 ans, 300 hectares parmi les 1400 boisés aujourd'hui étaient en landes dans
les parties hautes des buttes, ou même mis en cultures, en vergers, en prés sur leurs flancs et
à leur pied, les tourbières étaient exploitées.
Les buttes étaient aussi un milieu important pour la production de matériaux de construction,
en témoignent les anciennes excavations, carrières de meulière et de grès, galeries d'extraction de
gypse, sablières, argilières, marnières, four à chaux ("aux Andresis", commune d'Hérouville).
Aujourd'hui, l'exploitation industrielle du bois, la chasse, la promenade sont pour l'homme les
principales fonctions des buttes de Rosne et du Caillouet. Par leur masse boisée imposante,
leurs paysages diversifiées, leur rôle écologique, leur impact géographique, ces buttes
retentissent fortement sur le milieu physique et le cadre de vie du nord du Vexin Français.
Les buttes de Rosne et du Caillouet constituent un patrimoine à préserver.
Village du Vexin français adossé au versant nord-ouest des buttes de Rosne constitué par le
village même (une douzaine d'habitations autour de l'église et de la mairie-école) et 5 hameaux:
Cresnes, Goupillon, Tumbrel, Grand Alléré, Petit Alléré. Une surface de 870 hectares (590 de
terres et pâtures et 280 de bois et taillis).
Par décret du 23 janvier 1996, l'ensemble formé par les buttes de Rosne
et la Vallée de la Troësne, comprenant notamment la commune de Neuville-Bosc, est classé.
"Cette étude est riche d'enseignements sur les occupations antérieures à notre époque,
sur les habitudes de prononciations des habitants, voire sur les industries, l'artisanat,
les cultures agricoles aujourd'hui disparues.
La désignation de notre village a évolué au cours des siècles et l'on peut dire que l'apparition
du nom sous une forme voisine de l'actuelle ne se manifeste qu'au XVème siècle (sans doute
concomitamment à la construction de l'église). Cependant, les germes du vocable, parvenus jusqu'à
nous, sont contenus dans des écrits remontant au IXème siècle.
Nous ignorons quelle était alors la tradition orale, mais ce dont nous sommes sûrs c'est
que Neuville-Bosc était occupé dès le Néolithique (de 9000 à 2000 avant Jésus Christ) et
disposait d'une importante industrie à l'époque romaine (vraisemblablement aux II, III et IVème
siècles avant Jésus-Christ).
Les périodes gauloises (de 1700 à 50) et médiévales (de450 à 1000) n'ont pas encore livré de
traces."
IXème siècle : Fagidum Nova Villae (Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Denis)
Traduction : La ferme nouvelle du hêtre (de la hêtraie)
862 : In fagido de colonica Novae Villae in Vilcasino (Chartes de Charles le Chauve)
La nouvelle ferme près des hêtres dans le Vexin
1208 : Petrus de Neuvilla in bosco (cartulaire de l'Abbaye de Saint Victor de Paris)
Il est question d'un certain Petrus (Pierre) de la ville nouvelle dans le bois.
1209 : Nova Villa in bosco (cartulaire de Saint Victor)
1211 : Nove Ville in bosco (cartulaire de saint Victor)
1211 : Nova Villa nemoris (cartulaire de Gomerfontaine)
Nemoris signifiant forêt
Au XIIIème siècle : Novam Villam in nemore, mais aussi...
1221-1231-1256 : Nova Villa in bosco (cartulaire de l'Abbaye de Gomerfontaine)
1337 : idem (Pouillé de la province ecclésiastique de Rouen)
1486 : Neuvillebot (cartulaire de Gomerfontaine)
Serait-ce pour cela que nous prononçons Neuville-Bô et non pas Neuville-Bosc ? dans
ce cas la tradition remonterait au XVème siècle !
1489 : Neufville bos
1502 : Neufville le bos
1570-1610-1720 : Neufville obost
1579 : La Neuville au boz
1590 : La Neuville au bos (Pouillé)
Au XVIème siècle : On rencontre La Neuville bost et Neuville au bos
1635 : La Neuville au bois
1666 : Neufville Obos (cartulaire de Gomerfontaine)
1667 : Neuville aux botz
1787 : Neuville aux boscs
1840 : Neuvillebosc
1914-1942 : Neuville-Bosc (I.G.N.)
Voilà, notre village ne date pas d'hier ! Le nom est associé à la forêt au bois, depuis longtemps
(bosc = "bois" en vieux français et "boscus" en bas latin) y compris le nom des habitants: les
Neuville-bosciens (actuellement faussement banalisé en Neuvillois, habitants de ville nouvelle).
L'abbaye de Gomerfontaine dont le cartulaire apparaît dans cette étude était une abbaye
cistercienne de femmes, fondée en 1207 par Hugues IV, comte de Chaumont (en Vexin), aujourd'hui
détruite.
A Tumbrel, sur les plaques des rues, le blason est celui des seigneurs de Maictier
qui habitaient le château et dans l'église le blason celui des seigneurs de Tumbrel.
1152 : Grena(sur la charte de Hugues, archevêque de Rouen)
1257 : Crenna et Crenne (sur le cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
1285 : Crana
1489 : Crene
1494 : Crenne
1840 : Cresne (carte d'état major)
depuis 1942 : Cresnes
Le nom figure sous sa forme actuelle dans des documents en 1489, 1493 et 1674. Il signifie terre peuplée de goupils (renards).
1257 : Tuumberel (sur le cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
1263 : Tumberel (même abbaye)
1300 : Guillelmo de Tomberel (sur le cartulaire de l'abbaye de Saint Germain)
1307 : Tumberel (même abbaye)
1563 : Tumberel en Vexin (copies de documents originaux du XVIIIème siècle)
1579 : Thumberel (abbaye de Gomerfontaine, idem en 1660)
1666 : Tomberel (même abbaye)
1833 : Tombrel (cadastre)
depuis le XIXème siècle : Tumbrel (carte d'état major)
Tumbrel, au XVIIème siècle, était une Seigneurerie assez importante,
couvrant Neuville-Bosc, Gypseuil, Ivry-le-Temple.
Il y avait jadis une chapelle dédiée à Saint Roch et un château, vraisemblablement construit
au sommet d'une motte féodale que l'on devine sur la gauche en empruntant la route qui relie Tumbrel
au hameau de Goupillon.
A propos de Guillelmo (Guillaume) de Tomberel en 1300, il est certainement question du seigneur
du lieu puisque le château s'y dressait.
A propos de l'éthymologie du nom, il dérive d'une origine grecque dont la signification est "tumulus" qui
furent aux temps du néolithique final (-2000 ans) des tombes collectives.
Si Ivry a adjoint à son nom le vocable "Temple", ce n'est pas parce qu'il y eut un temple protestant, mais
parce qu'il s'agit d'une ancienne possession Templière, ce puissant ordre militaire qui s'illustra aux
croisades et périt par la main de Philippe IV le Bel.
L'ordre du Temple possédait à Ivry (comme dans beaucoup d'autres places) une "commanderie", la commanderie
Saint Jacques, établie vers 1200. Cette commanderie passa de mains en mains. Elle appartenait aux chevaliers
de Malte au XVIIIème siècle (revenus en 1793 : 11600 livres). Il y existait également une chapelle du
XIIIème siècle et une maladrerie (hôpital pour lépreux) fondée en 1160 et détruite vers 1750.
Les premières traces écrites aux toponyme remontent à 1186
Iuriacum (cartulaire du châpitre de Beauvais), puis:
1209 : Euriacum
1211 : Symon Faber de Ivri (cartulaire de Saint Victor de Paris)
1237 : Aper Iuriacum juxta Hanovillam (à Ivry près d'Hénonville)
1245 : Milicie templi de Yvriaco (temple militaire d'Ivry)
1247 : Petrus de Ivriaco (Pierre d'Ivry en 1208,
Il y avait aussi un Pierre de Neuville-Bosc)
1300 : Fratres ordinis milicie templi de Yvriaco in vulgassino francie (cartulaire de la ministrerie de Fay-aux-Anes)
1337 : Preceptor de Yvriaco Sancti Johannis de Jherosolime (Saint Jean de Jérusalem, précepteur d'Yvri)
1373 : L'ospital d'Ivry-le-Temple (allusion à la maladrerie)
1483 : Ivry-le-Temple (Cartulaire de l'abbaye du Val Notre Dame, Val d'Oise)
Au XVIème siècle : Ivry dépend de la seigneurie d'Almblainville.
Au XVIIIème siècle : Ivry-la-Commanderie.
Alléré, quant à lui dérive d'un mot grec signifiant "promenade, lieu de séjour". Mais nous pensons
qu'il provient aussi des "Alleux", vocable féodal qui, dans les pays du Nord, désignait une terre libre
de toutes redevances vis-à-vis du seigneur. Hypothèse confirmée par le fait que Grand Alléré appartenait à
la Commanderie Templière d'Ivry, or, les Templiers n'étaient pas soumis à l'impôt vis-à-vis du pouvoir
séculier.
Les Templiers possédaient à Alléré une construction agricole, il n'en reste plus de trace.
1231 : il est question d'un Radulphus de Alerio (Rodolphe de Alléré, Cartulaire de Saint Victor)
1236 : Alleroe (Cartulaire de l'abbaye du Val Notre Dame)
1256 : Aleroi (Cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
1261 : Inter Ivriacum et aleroi (entre Ivry et Alléré)
1300 : Super grangiam de Allerayo (Grande grande d'Alléré : comme les Cisterciens, les Templiers
possédaient de vastes granges dont la destination était agricole... ou humanitaire par l'accueil
des mendiants et des malades)
1372 : Alleroy
1375 : Les prés d'Aleray
1489 : Alleré (Cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
1617 : Alleré-le-vieux
1755 : Le Vieil Alleré
1840 : ALLERE-LE-GRAND
depuis 1939 : GRAND ALLERE
Sa création est plus récente car ce terme n'apparait qu'en 1750.
Nous pensons qu'il n'était pas lié à Grand Alleré, d'abord parce qu'il était partie de la
seigneurie de Tumbrel, ensuite parce que le lieu-dit "Les Champarts" provient sans doute du mot
champart désignant, à l'époque féodale, un impôt versé au seigneur en nature. Or, nous avons
déjà vu que les "alleux" désignaient une terre sans redevance, il ne peut donc s'agir de
Petit Alleré qui avait une appartenance différence de Grand Alleré.
La Troësne, affluent de l'Epte, y prend sa source. Cette rivière alimentait autrefois
Ivry-le-Temple.
Militaire : il est rattaché à l'Ile-de-France.
Religieuse : il est rattaché au Diocèse de Rouen. L'archidiaconné du Vexin Français comptait
alors 4 doyennés dont celui de Chaumont duquel dépendait Neuville-Bosc.
Judiciaire : il dépendait du baillage de Chaumont.
Grenier à sel : il dépendait de celui de Pontoise puis de Gisors.
Jusqu'en 1844, Gipseuil faisait partie de la commune puis fut cédé à la commune de Monts.
C'est en 1932 que les compte-rendus de séances du conseil municipal font état de l'élaboration d'un cahier
des charges se rapportant au projet de la distribution d'énergie électrique et de l'électrification de
la commune. Les travaux dureront près de quatre années.
Des postes radiophoniques sont implantés depuis 1939.
Entre 1950 et 1955, des lignes téléphoniques sont installées peu à peu dans les maisons et dans les fermes.
Jusque là, il fallait aller au château pour téléphoner.
Ce n'est qu'en 1955, après de longs travaux, que l'eau courante arrive directement sur les éviers,
avant il fallait se ravitailler en eau à la pompe (à Cresnes, en bas du chemin des buttes, ou en bas du
chemin des pâtures; à Neuville-Bosc, sur la place devant la Mairie), ou aux puits, les sources sont
nombreuses dans le village.
Les femmes se regroupaient régulièrement pour aller au grand lavoir de Cresnes ou au lavoir du trou
chaud. Le Trou chaud à Neuville-Bosc est une source d'eau chaude qui se jette dans la Troësne.
Au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, il y eut régression de la population :
- pendant la Fronde (1648-1652),
- suite aux mauvaises récoltes entrainant famine et épidémies (1661/1662 et 1693/1694),
- à la suite des épidémies (1739 à 1743).
En 1715, Neuville-Bosc comptait 140 feux
1791, 130 habitations pour 488 habitants
1806, 145 habitations pour 573 habitants
1831, 136 habitations pour 459 habitants
1990, 154 habitations pour 346 habitants ainsi répartis :
Neuville-Bosc 24 habitants, 9 foyers, 12 habitations,
Cresnes 119 habitants, 43 foyers, 56 habitations,
Grand-Alléré 50 habitants, 17 foyers, 22 habitations,
Petit-Alléré 95 habitants, 28 foyers, 37 habitations,
Tumbrel 37 habitants, 14 foyers, 16 habitations,
Goupillon 21 habitants, 7 foyers, 11 habitations.
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1997 : 180 habitations pour 425 habitants.
Elle se dresse sur un tertre verdoyant au milieux des pins sylvestres. Cruciforme, restaurée
en gothique avec des voûtes du XVIème siècle, elle date de plusieurs époques.
Le chevet plat, sans abside, est du XIIIème siècle, il est formé d'un triplet et les trois baies
représentent la Trinité.
Dans le prolongement du chevet se trouve un petit cimetière ombragé de cèdres séculaires.
La nef date du début du XVIème siècle.
Le clocher central, carré coiffé en bâtière, est du XVIIème siècle.
Sa cloche en bronze nommée "Marie-Anne" a été bénie en 1738 en l'honneur de
Marie-Anne Rouville, marquise de
Castellane, contesse desdits lieux et résidant au château de Tumbrel, elle est inscrite à
l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1912 et on peut y lire :
L'an 1738
I AY été Bénie par Mre LAQUE de LARGILLIERE, curé de cette paroisse, et nommée MARIE ANNE par le haut
et puissant seigneur Jean-Baptiste Marquis de CASTELLANE, Capitaine de Galère, Comte DESSOUDUN
BOISSECQ, La CROIX La BARRE St SOILIN Baron de NORANTE et DAURAN seigneur de NEUVILLE-BOSC, TUMBREL,
CRESNES et par haute et puissante Dame Marie-Anne de ROUVILLE Marquise de CASTELLANE, son épouse,
Dame et comtesse des dits-lieux".
Les fenêtres à têtes trilosées sont du XIIème siècle, certaines du XIIIème.
Le retable date de la seconde moitié du XVIIIème siècle et représente la cène. A gauche et à droite du retable, deux statues de Saint Martin, sont du XVIème siècle, celle de gauche le représente donnant son manteau à un pauvre d'Amiens, celle de droite guérissant une jeune fille muette. Saint-Martin jouissant d'une grande piété dans le diocèse de Rouen, beaucoup d'églises lui sont vouées dans l'évêché de Rouen. Saint Martin a été intronisé évêque de Tours le 4 juillet 371 et qui a contribué à l'évangélisation des campagnes par la décentralisation écclésiastique.
Très bel autel à colonnes et
statues et bas-relief donnant les armoiries de Charles Le Moictier et ses alliances.
L'inscription commémorative de fondation par Charles Le Moictier
date de 1644, elle est en marbre monolithe sculpté et gravé, et indique: "Messire Charles
Le Moictier [...] seigneur de Tumberel [...] et Madame Suzanne de Gaudechart de Villotran son épouse
ont fondé le [...] en ceste église par contrac du 10 octobre 1644 par devant N. Raffel notaire
à Chaumont. Priez Dieu pour eux et pour leurs parents".
On peut voir également l'épitaphe de "Dame Geneviève Testu de Balincourt, épouse de Maître
Nicolas Le Moictier, Chevalier seigneur de Tumberel, Neufvilobos, Treigny et autres lieux,
décédée le 4 Octobre 1684 âgée de 38 ans."
Sans oublier le testament de Louis Paul, curé de Neuville-aux-Bosc pendant
30 ans, inhumé dans cette église le 13 Avril 1696, âgé de 63 ans: "Il partage et il donne
aux pauvres. Sa justice reste dans les siècles des siècles".
Visite guidée de l'église
Face à la mairie-école, il date du XVIIIème siècle et a appartenu à Monsieur Antoinne Havard. Il est actuellement utilisé par une société privée, pour l'organisation de séminaires d'entreprises.
Le premier, daté de 1858, est construit en moellons noyés dans le mortier, la construction serait due à monsieur Havard. Un second avec une tourelle octogonale se dresse sur un soubassement carré, plus ancien. Ils sont tous les deux propriété privée.
Elle a été bénie le 15 septembre 1775.
Au XIXème siècle, la rénovation du village se concrêtise par des constructions en meulière (pierre des buttes de Rosne) et briques: la mairie-école(1880), la ferme (1859/1860), la maison du régisseur (1871). Toutes ces constructions portent les initiales AH.
Deux menhirs situés à proximité du sentier GR11, reliant Neuville-Bosc à Hénonville, sont visibles sur la gauche, surtout après les moissons.
- "La pierre aux Coqs", menhir renversé, près de la ravine Gamine. Il s'agit d'une dalle de grès, plantée de champ, d'une longueur de 3m et large de 1,50m pour une épaisseur de 0,70m. Elle a un aspect massif et présente de nombreux creux à sa surface. Cette pierre s'est affaissée, une autre pierre la touche, moins imposante, et servait peut-être à la maintenir droite. Son nom aurait probablement une signification liée à l'astre solaire à son lever, le moment où le coq (animal solaire par excellence) chante.
- "La pierre Fritte", en lisière du bois de la Grande Groue.
Sous une certaine lumière, ce mégalithe possèderait de mystérieuses gravures.
Il est en grès quartzeux, aussi haut que profond, haut de 1,70m à 2,10m. Il est légèrement penché,
à son sommet trois cuvettes qui absorberaient 14 litres d'eau.
Légendes: suivez-moi sur les traces de
Gargantua...
Située sur la place de la mairie, Madame Cartier, nièce de Monsieur Antoinne Havard, en fait don à la commune en 1883.
Un médaillon à son effigie figure sur le dos du
fronton (côté rue) de l'ancienne pompe publique d'eau potable. Son portrait
réalisé en 1870 initialement placé dans l'école orne à présent un mur de la salle de la mairie.
C'était un Soyeux (Industriel de la soierie) qui aurait contribué à l'implantation de la
séviculture dans la région lyonnaise et la vallée du Rhône.
Mais, les anciens du village disent qu'il a commencé par être contrebandier en faisant
du commerce avec les Amériques. Pour se racheter une moralité, il a fait construire
la mairie-école, une maison pour sa nièce et une grande ferme. Tous ces bâtiments portent encore
ses initiales sur leurs cheminées.
Monsieur Havard, propriétaire du château de Neuville-Bosc, étant célibataire et sans descendants,
a fait don à la commune par testament du 8 octobre 1873 :
- d'une somme aux fins d'acquérir un terrain proche de l'église sur lequel on construira une école et une maison,
- d'une somme pour approprier l'école de l'époque et en faire un presbytère convenable,
- d'une rente sur l'Etat pour l'église (entretien...),
- d'une rente annuelle pour le trésorier de la fabrique (1374 -Du latin "fabrica" construire- ensemble des clercs et des laïcs chargés de l'administration des fonds, des revenus affectés à la construction, à l'entretien d'une église)
- d'une rente annuelle pour l'achat d'ornements pour l'église,
- d'une rente pour le bedeau,
- d'une rente/capital placé sur l'Etat pour le bureau de bienfaisance de la commune,
- d'une somme pour que la commune acquiert un terrain affecté au nouveau cimetière (chemin des bruyères)
- d'une rente à la commune pour délivrer 4 livres d'épargne aux meilleurs élèves chaque année.
La nièce de Monsieur Havard, Madame Cartier, a créée la Fondation Havard afin de réaliser toutes
les volontés testamentaires de son oncle.
Le tombeau d'Antoine Havard se trouve dans le cimetière privé derrière l'église, ainsi que ceux
de ses collatéraux.
Artiste-peintre, femme du sculpteur, et mère
d'Armand Mestral, elle repose dans le cimetière communal.
Je retranscris les notes de mes prédécesseurs, mais je croyais savoir que la mère d'Armand
Mestral était morte en couches peu de temps après la naissance de son fils Armand, en 1917 à Paris (?)...
J'ai réussi à trouver les 15 bulletins municipaux publiés entre 1983 et 2000, et je remercie vivement Dédé. En voici des extraits :
est un roman, publié à partir du bulletin d'information de Neuville-Bosc n° 3 d'avril 1984, ce roman était à suivre au fil des numéros. Peut-être écrit par Mme Micheline de Somer (?), je n'ai fait que le retranscrire fidèlement. Le lire.
Le clocher de la chapelle de Tumbrel carillonnait allègrement pour célébrer les épousailles
de Jean-Baptiste et de Marie-Anne. Trois ans auparavant, nos mariés avaient déjà défrayé la
chronique dans nos hameaux en dotant pour l'éternité l'église de Neuville-Bosc d'une superbe
cloche. Le bel instrument avait été béni par "Me Jacques de Largillière, curé de cette paroisse,
et nommé "Marie-Anne" par Haut et Puissant Seigneur".
Fidèles à leur paroisse, ils avaient choisi de s'unir sous ses cieux. Le prêtre André
Jean Baptiste de Castellane, avec la permission du Vicaire général de Pontoise, reçut leur
consentement mutuel et le consigna dans le registre de l'an 1741.
Voici l'acte de mariage retrouvé dans les registre BMS de la paroisse de Neufvilleaubos pendant
l'année 1741.
"Le 9 janvier. Après la publications des bans du futur mariage entre haut et puissant seigneur Jean Baptiste de Castellane, Comte du dit lieu, Marquis de Grimault et de Fréjus, capitaine des Dragons, fils majeur de haut et puissant seigneur, Toussaint de Castellane, Marquis de Fréjus et de Dame Marie-Anne Félix de Cresset de la paroisse de Grimault, diocèse de Fréjus. Le dit futur époux demeurant ordinairement à Paris, rue des Bons Enfants, paroisse Saint Eustache, et entre haute et puissante demoiselle Françoise, Pauline de Castellane, fille de haut et puissant seigneur Jean Baptiste de Castellane, Marquis de Norante Auran, Seigneur de Neufvilleaubos à Tumbrel, capitaine des galères du Roy et de Dame Marie Anne Roüillé, demeurant à Paris au Palais Royal, paroisse Saint Eustache; lesquelles publivations ont été faites au prône de la messe paroissiale de Saint Eustache et au prône de la messe paroissiale de Neufvilleaubos et après la publication d'un bans dans la paroisse de Grimault, Monseigneur l'Evêque de Fréjus les aians dispensés des deux autres, comme il paroit par l'acte de dispense du 2ème jour du mois de décembre dernier, signé Albin vicaire général, dûment infirmé et contrôlé le 12 décembrer dernier, signé Maurine, sans qu'il ne soit trouvé d'autre empêchement que celui du troisième degré de consanguinité duquel empêchement ils ont été dispensés par un bref de notre Saint Père le pape, fulminé à l'officialité d'Aix par sentence du dix septième jour du mois de décembre 1740. Signé Pochonier, scellée de son sceau, contre signés par son secrétaire Ravanas. Vu en outre le certificat du sieur Curé de Grimault, diocèse de Fréjus, en date du onzième jour de décembre, signé Caron, légalisé par Albin vicaire général. Vu, le 12 décembre. Vu aussi le certificat du sieur vicaire de Saint Eustache en date du trente et unième jour de décembre, signé Pourés; portant en outre permission du curé de Neufvilleaubos de marier les dits époux. Vu aussi le consentement par écrit de Messire Toussaint de Castellane, Marquis de Grimault et de Fréjus, en date du 5 décembre 1740, signé Martin, notaire à saint Tropès en Provence, dont une expédition est restée attachée au contrat de mariage passé par devant Le Chanseur notaire à Paris qui est venu exprès à Tumbrel, le tout étant demeuré entre mes mains. Je soussigné, André Jean Baptiste de Castellane, prètre, docteur de Sorbonne, de la Maison de Navare, avec la permission de Monsieur le Curé de Neufvilleaubos ay reçu après les fiançailles célébrées le 8 janvier 1741, ce jourd'hui neuf du dit mois en la chapelle de Tumbrel, leur mutuel consentement de mariage et leur ay donné la bénédiction nuptiale avec les cérémonies prescrites par la Sainte église aiant obtenu permission de marier dans la dite chapelle de Monsieur l'Abbé Duguesclin, vicaire général de Pontoise, en présence de Messire Louis Claude de Béchamel, oncle de l'épouse, Maître des requêtes honoraire, de Messire Jean Baptiste de Castellane de Mazogue, cousin, de Messire Jean Joseph de Villeneuve, prêtre, abbé de Saint Gildas de Ruis, soussignés".
Haravilliers est une commune du Val-d'Oise située dans le Vexin français, à environ 45 km au
nord-ouest de Paris. Ses habitants sont les Haravilliérois(es).
Haravilliers est située sur le plateau du Vexin, et occupe le flanc sud-est de la butte-témoin
la plus élevée d'Île-de-France. La commune détient ainsi sur son territoire le point culminant
de la région : 217 mètres (sommet du massif des buttes de Rosne). Elle a également la
particularité dans cette région constituée majoritairement de villages groupés d'être composée
de neuf hameaux : Haravilliers, Le Ruel, Les Tuileries, Saussette, Petit Saussette, Connebot,
Le Quoniam, le Christ et Rayon. On trouve trace dans les documents anciens des hameaux de Rosne
et de Drumal qui ont à présent compètement disparus.
La commune est limitrophe de Berville, Arronville, Theuville, Bréançon, Le Heaulme et
Neuilly-en-Vexin dans le département du Val-d'Oise; Chavençon et Neuville-Bosc dans le
département voisin de l'Oise.
En 1899, l'inspecteur d'Académie de Versailles, M. Pestelard, a demandé aux instituteurs de
Seine-et-Oise de faire une monographie de leur ville ou village à l'occasion de la fin de siècle.
Ces documents ont été exposés lors de l'Exposition Universelle de 1900 et sont maintenant
conservés aux Archives Départementales des Yvelines, classés par canton (tels qu'il étaient en
1900) et consultables sous la cote 1Mi 1 (R1 à R7). M. Alfred Revillon,
instituteur d'Haravilliers de 1895 à 1900, s'y attelle et écrit la monographie
de la commune. Lire la transcription de ce manuscrit.
Le lieu est occupé dès la Préhistoire, comme l'atteste la découverte de nombreux silex taillés
et pierres polies sur le territoire de la commune.
Nos ancêtres Gaulois, les véliocasses, se sédentarisent et développent l’agriculture. Puis les
romains occupent le territoire. Deux sites d'habitat et un atelier de
potier de l'époque gallo-romaine ont été découverts (IIème siècle).
Les Francs, entre le Vème et le VIIème siècle, envahissent le Vexin et s’y fixent, accaparant les
domaines gallo-romains. C’est de cette époque que date le nom d’Haravilliers: étymologiquement
de Haradivileiro du germanique Harad, et du bas latin villare : domaine.
De nouveaux envahisseurs, les Normands, pillèrent la région à plusieurs reprises, jusqu'à ce que
la paix fut conclue en 911: traité de Saint-Clair sur Epte.
Les populations qui avaient été chassées dans les forêts par les envahisseurs, reviennent
construire leurs habitations et Haravilliers, comme tout le Vexin, connaît alors une ère de paix
et de prospérité qui dure jusqu'à la guerre de Cent Ans.
C'était une population agricole sans histoire. On cultivait des céréales, blé, orge et avoine,
fourrages pour l’élevage et aussi des plantes textiles.
Grâce à des documents provenant de l’abbaye de Saint Martin de Pontoise, nous savons aussi
qu’on y cultivait aussi la vigne, au Ruel comme à Haravilliers, et des légumineuses, vesces,
pois et fèves.
La dimension de l'église indique l'importance de la paroisse au Moyen Âge.
Au milieu du XVIème siècle, les ruines laissées par la guerre de cent ans sont réparées. On
embellit les églises et on reconstruit. La population retrouve le niveau atteint au XIVème siècle.
Dans son « recueil des Antiquités et singularités de la ville de Pontoise », le moine
Noël
Taillepied précise que: « le pays de Velquecin a chair et poisson, terre et eau, bleds et
vignes, bois et prés, étangs et rivières, petites montages et doulces vallées, chaux et plastre,
pierres et briques, villes et châteaux, nobles et paysans, hommes en grand nombre et plusieurs
espèces d’animaux ; bref, il n’y a pays au monde plus commode à l’entretennement de la vie
humaine, tant pour la sérénité de l’air que pour l’abondance des vivres qui y sont quand il
court bon temps ».
Cette période faste fût interrompue par les guerres de religion qui semèrent à nouveau la
terreur et la désolation.
Du XVIème siècle au XVIIIème siècle, après la victoire d’Henri IV, le Vexin se reconstruit.
Les villages sont rebâtis, malgré les épidémies successives de peste, et les mauvaises récoltes dues
aux catastrophes naturelles.
En 1717, des commissaires furent envoyés dans les paroisses du Vexin, pour dresser avec les
experts choisis par les habitants, un état exact des noms, professions, commerces et industries
de chaque contribuable ainsi que tous les biens, fonds et héritages quelconques.
La population est répartie dans de nombreux hameaux, et la situation pose problème, à cause de
l'éloignement des paroissiens, et surtout pour la collecte des
deniers royaux. Un arrêt du parlement de Paris, le 17 août 1739, décrête donc la séparation
de plusieurs hameaux de la paroisse principale: Theuville, Le Ruel, Le Quoniam, Saussette et
Drumal. Ces hameaux ne seront de nouveau rassemblés qu'en 1790 à la création de la Commune,
à l'exception de Theuville qui deviendra une commune indépendante.
Durant tout le XVIIIème et le XIXème siècle, Haravilliers mène une vie essentiellement rurale et
agricole, sans grand fait marquant jusqu'à la première guerre mondiale où Haravilliers connût
aussi le départ et la disparition des hommes de la commune.
Après 1914, on y vit apparaître quelques maisons secondaires.
La deuxième guerre mondiale a également laissé quelques traces.
Après 1962, la population d’Haravilliers, qui avait considérablement baissée,
commence à remonter, notablement à partir de 1975 grâce à l’arrivée de «néo-ruraux».
Un morceau de canalisation, retrouvé avec d’autres lors du creusement de fondations, était un élément de l’ancien système d’adduction qui alimentait Haravilliers en eau. Celle-ci était acheminée depuis les sources présentes sur le hameau de Rayon jusqu’à l’ancienne demeure seigneuriale. La poterie était entourée d’un mortier de 45 centimètres environ. L’ensemble devait former un dispositif cohérent, grâce à un système d’emboîtement.
Le village compte plusieurs vieilles maisons rurales, architecture typique du Vexin français
comme celle ci-contre réalisé en moellons, pierres, briques et tuiles.
Des pierres de taille lui servent de chaînes d’angle. Le toit de tuiles, avec ses cheminées de
brique, correspond aux usages du Vexin français.
Celle-ci appartient à la famille Ferry.
clasée Monument historique en 1915, elle s’élève à la lisière Nord-Ouest du village, dans l’emprise
du cimetière. Ses parties les plus anciennes remontent à la première moitié du XIIème siècle.
A proximité immédiate, à l’ouest un groupe de maisons anciennes, à l’est le pigeonnier restauré,
confèrent à cet édifice un environnement remarquable.
Il suffit de faire le tour de l’église d’Haravilliers pour remarquer que son style n’est pas
homogène. Comme beaucoup d’églises du Vexin, elle a été l’objet de plusieurs campagnes de
travaux, qu’il s’agisse d’agrandissements ou de reconstructions, allant ici de l’époque romaine
(mur sud de la nef et tourelle d’angle) au XVIIIème siècle (portail ouest réemployant un arc roman,
et sacristie).
Il en résulte un plan dont la configuration est quelque peu complexe, avec :
- une nef centrale voûtée sur croisées d’ogives flanquée de part et d’autre d’un bas-côté assez
étroit,
- une tourelle octogonale à l’angle sud-ouest de la nef, abritant un escalier hélicoïdal d’accès
aux combles, est percée sur chaque face d'une baie en plein cintre à colonnettes et d'une archivolte ornée de
dents de scie,
- un bras nord de transept auquel fait pendant, au sud, un clocher dont les dimensions imposantes
contrastent avec l’échelle plus modeste du reste de l’église,
- une croisée de transept qui présente curieusement au nord deux piles assez singulières par leur
forte section et leur modénature, rompant avec la sobriété des autres piles dont le fût
cylindrique est surmonté d’un simple chapiteau,
- un chœur à chevet plat, lui aussi asymétrique,
- enfin, à l’extrémité est, une petite sacristie formant saillie a été ajoutée entre les deux
contreforts d’axe du chevet plat.
Les retombées d’arcs sont épaulées à l’extérieur par des contreforts dont la variété des profils
témoigne d’époques de construction différentes.
L’ensemble de l’église, bâtie en pierre, est couverte de petites tuiles plates, à l’exception de
la tourelle d’angle couronnée d’une couverture pyramidale en pierre.
Le clocher, coiffé en bâtière, a été détruit durant la guerre de Cent Ans (1337/1453)
et reconstruit. Il comporte une tourelle carrée, à 8 côtés, garnie de contreforts d'angle,
dite lanterne des morts, son dernier étage est éclairé par des baies géminées.
L'église est classée "monument historique" depuis le 2 avril 1915.
Seulement en 1992...
A présent, la prise en charge des travaux a été réalisée, seulement 5% du
montant total est resté à la charge de la commune, les travaux ont été effectués en plusieurs
tranches et l'église a pu être sauvée et réouverte aux offices.
En 1997, sa Sainteté le Pape Jean Paul II a été invité par le Maire à y venir célébrer
une messe lors de sa visite en France.
situé à proximité de l'église est une belle tour ronde de 15 mètres du XVIème siècle, vestige
d'une ancienne ferme seigneuriale à cour carrée qui figurait sur un plan terrier de 1722.
Bâti en forme de tour cylindrique à toiture conique, il est divisé en deux étages. Le
soubassement est formé de deux rangées de grandes pierres d’appareil, le reste de la construction
est en blocage de grès enduit au plâtre avec chaînes de pierre.
Le côté ouest du pigeonnier est percé de trois ouvertures, situées l’une au-dessus de l’autre en
arc segmentaire appareillé.
Dans la salle basse, un pilier central porte une voûte annulaire à huit chaînes de pierre.
On accède à la salle haute par une petite ouverture surmontée d’une fenêtre mais le plancher
intermédiaire n’existe plus; les boulins ont également
disparu, mais il en subsiste des traces dans la maçonnerie. La charpente en chêne est composée
d’une enrayure basse, d’une enrayure haute, d’un poinçon et de chevrons-formant-fermes.
La façade comporte une corniche, un bandeau et des encadrements de baie en pierres de taille.
Sa toiture conique a été rénovée au XXème siècle. La couverture est en tuiles plates.
L'épi de faîtage, ci-contre, se trouvait à l’extrémité du poinçon. Il a été enlevé lors de la
restauration du pigeonnier. Il porte, grossièrement gravés sur un côté, la date de 1789 et
un nom, sans doute celui du couvreur ayant effectué une restauration précédente.
Ce colombier est propriété de la famille Ferry.
Selon le Pouillé de Rouen, de l’an
1738, la chapelle Sainte Marie-Madeleine était unie au prieuré de Saint Nicolas de Rosnel.
Il s’agit d’une construction très élémentaire, sans caractère de structure ou de décoration
permettant une datation précise. Des formes aussi simples ont pu être reprises à des époques
différentes.
Les parties les plus anciennes (choeur) remontent vraisemblablement au début du XIIIème siècle.
La nef a subi des remaniements ou une réfection au XVIème et au XVIIème siècle. La charpente
paraît être du XVIème siècle.
Cette chapelle est dédiée à la femme pécheresse qui parfume les pieds du Christ et assiste à sa Passion.
Ce type d’édifice ainsi que les oratoires sont autant de manifestations de la piété populaire.
Par leur construction, les croyants cherchent à s’assurer la protection de saints ou martyrs,
notamment face aux éléments naturels.
C'est une construction rectangulaire, sans décrochement, en moellons appareillés, blocage de moellons
et de grès, couverte d’un toit de tuiles à double versant. A l’angle nord-est, le choeur a conservé
deux contreforts à un seul talus, jumelés perpendiculairement.
La baie d’angle du pignon en cintre surbaissé est d’origine.
La porte et la baie en arc segmentaire du pignon ouest appartiennent aux modifications du
XVIIIéme siècle.
Le choeur est, à l’intérieur, un peu plus étroit et plus bas que la nef. Il est voûté, en berceau
brisé très aplati, de pierres appareillées.
Dans le mur sud, s’ouvrent une piscine en plein cintre, à deux cuvettes et une armoire carrée
ayant probablement servie de réserve eucharistique ou de rangement pour les vases sacrés (traces
de scellement de gonds).
La nef, probablement remaniée ou réédifiée au XVIème siècle, est couverte d’une charpente en
carène, formée d’un entrait et d’un poinçon chanfreiné à base moulurée. Les arbalétriers courbes
sont dissimulés sous un lambris plâtré.
Les vitraux sont de Juteau et datent de 1962.
Le projet de construction de cette mairie-école est établi en 1872 (voir monographie 1900).
Elle sera inaugurée en 1881. Le bâtiment obéit à un plan en T, très répandu à partir de 1850, et
la brique utilisée est alors un matériau commun
et traditionnel. Elle est édifiée à égale distance des neuf hameaux qui composent
la commune, pour éviter aux enfants un trop long chemin à pied. Le Ruel est ainsi situé à près de
3 kilomètres.
Elle était à l'origine surmontée d'un campanile et d'une cloche. Cette dernière, déposée lors de
la réfection du bâtiment au cours des années 1990, n'a jamais été remise en place.
Ce bâtiment est actuellement utilisé par la mairie, une aile lui a été constuit dans les années
1970 pour loger l'école.
est le dernier lavoir existant de la commune, le seul à ne pas avoir été détruit à l'installation de l'eau courante dans le village. Autrefois, il y avait un lavoir à Saussette, un au Ruel, un dans les buttes de Rosne. Celui-ci a été remis en état récemment vérification et remplacement des bois de charpente défectueux, remaniement de la couverture, nettoyage et vérification des murs, nettoyage du bassin et remise en état de son alimentation.
Elle est située en haut du chemin du Trou chaud. Sur son socle de pierre une inscription gravée : "Pour l'amour de Dieu, souvenir d'Haravilliers, 23 juillet 1876". Inscription qui n'a pas encore dévoilé son mystère. Elle porte un crucifix ouvragé dont le médaillon central abrite la figure du Christ.
Placé devant l'église, il est entouré d’obus reliés par une chaîne et est orné d’une décoration
complexe évoquant le combat. Un drapeau est enroulé autour d’un obélisque et recouvre une palme.
Chaque 11 novembre, une délégation rend hommage aux morts de la commune des guerres 1914-1918 et 1939-1944.
jouxtant l'église, il est plein d'enseignement. On y rencontre J.E. Mason, statuaire animalier,
qui reçut en son temps la médaille d'or des artistes français, et le Général Joubert... au sujet
duquel Léon Plancaud écrivait en 1906 :
"J'aime le petit cimetière d'Haravilliers, sous les pins qui frémissent des Buttes de Rosne.
Il y a quelques tombes aux croix qui penchent, quelques pierres rongées à demi, recouvrant la sépulture
de la famille du Général Joubert, dont la tombe ne reçoit plus en ces jours, la visite de délégations.
C'est plein de calme et de repos. Il dort là le vieux soldat Joubert.
Les pins éternellement bruissent, semblant lui raconter des histoires pour charmer l'ennui des
jours sans voyage, ou murmurent des prières à ce pauvre oublié des journées de juillet 1848."
Lire un article consacré aux journées de juin 1848
séjourna à Haravilliers, dans une maison située sur les buttes de Rosne.
Cette propriété privée a servi de décor à quelques films comme, en 1979, "De guerre lasse"
avec Nathalie Baye et Christophe Malavoy.
Du haut des buttes, entourée de rhododendrons, elle domine toute la vallée et jadis, par temps
clair, on pouvait apercevoir la butte Montmartre.
Gros titre de la très sérieuse "Gazette du Val d'Oise" en date du 5 mai 1998 qui précise :
Une association d'ufologues a rencontré un homme, qui affirme avoir vu un OVNI dans le ciel
d'Haravilliers le samedi 10 janvier 1998. Ainsi ce témoin, qui souhaite rester anonyme,
annonce qu'il a aperçu, il y a plus de 3 mois et avec des amis, une soucoupe volante.
A l'heure actuelle, aucune confirmation officielle, ou même un rapprochement entre plusieurs
témoins, ne sont venus étayer cet incident.
L'OVNI aperçu par le témoin principal, survolait, selon lui, à une dizaines de mètres du sol
le hameau du Ruel. L'engin était de forme ronde et faisait 45 mètres de diamètre. Il émettait
des lumières "froides" de couleur verte, rouge et jaune, grâce à des espèces d'énormes
projecteurs (de 5 mètres sur 3, comme sur les stades) situés sur le-dessus de l'engin, tandis
que le dessous des faisceaux de ces mêmes couleurs se projetaient sur le sol.
Plusieurs sites relatent cette affaire. Lire les rapport des faits.