Mes villages du Vexin Français
Haravilliers (Val d'Oise) et
Neuville-Bosc (Oise)
au pied des Buttes de Rosne

cliquez sur les noms vous accèderez directement à leur descriptif

Blason du Vexin français

Rapace

Le Vexin français

Paysage de La Roche-Guyon et vallée de la Seine

Présentation

"Féérique traversée, voie de la couleur, voie de la poésie en coulée de lumière. Je lis dans vos feuillages l'exaltation invisible de l'offrande parfumée qu'exhale la chaleur. A ce chant de clarté, je m'unis." (Vagabondages poétiques en Vexin Français)

Cergy

Ancienne province de France, qui se situe dans le nord-ouest de l'Île-de-France et une petite partie de la Picardie, à cheval sur les départements du Val-d'Oise, des Yvelines et de l'Oise. Bien que formant désormais avec la ville de Cergy une agglomération contrastant avec le caractère rural du Vexin français, Pontoise en est la capitale historique.

Pontoise, la cathédrale St Maclou de nuit

C'est un plateau quadrilatère de 40kms d'Ouest en Est, sur 30 kms du Nord au Sud, sillonné de longues vallées et de dépressions, orientées en général Nord-Ouest/Sud-Est, il est couronné de buttes formées d'argile, de sable et de meulière. Cette région est entourée à l'Ouest par le Vexin Normand, au nord par le Pays de Thelle, à l'Est par le Pays de France (Parisis), au sud par le Mantois et délimitée par des vallées à l'Ouest de l'Epte, à l'Est de l'Oise, au Sud de la Seine et au Nord par les vallées de l'Esches, de la Troesne ou plus simplement par la cuesta du Vexin.
Dans l'Oise, les limites du Vexin français sont théoriquement marquées par la cuesta du Vexin qui sépare le plateau du Vexin de celui du Pays de Thelle voisin. Cependant, certains villages situés au-delà de cette limite sont souvent considérés comme vexinois, ils le portent parfois dans leur nom même. Les limites picardes Nord et Est du Vexin français sont les plus floues de la région naturelle, les autres étant clairement délimitées par des cours d'eau d'importance (Seine, Oise et Epte), ce qui occasionne des incertitudes s'agissant de la classification de certaines communes dans une entité ou une autre, comme souvent lorsqu'il s'agit de délimiter des régions naturelles.

l'Epte

L'intérieur du plateau est dominé par une série de buttes et irrigué par plusieurs cours d'eau, affluents des précédents: le Sausseron et la Viosne, affluents de l'Oise, le Montcient et l'Aubette de Meulan, affluents de la Seine, l'Aubette de Magny et la Troesne, affluents de l'Epte. Les vallées présentent des aspects très variés, tantôt se constituant en véritables plaines alluviales telle l'Aubette de Magny, tantôt en vallée longue et relativement encaissée telle la Viosne.

Sous-bois des buttes de Rosne

Sept des quatorze buttes constituent une ligne de crête séparant le plateau au Nord de la vallée de la Seine au Sud. Cette ligne débute dans le massif de l'Hautil à l'Est et se termine dans l'ancienne forêt d'Arthies à l'Ouest. Les autres buttes sont plus ou moins éparpillées et isolées sur le plateau. La plupart sont constituées de gypse et d'une couverture en meulière très dure et inculte, elles sont pour cette raison le plus souvent boisées. Certaines buttes découronnées ont vu s'établir des villages à leurs sommets (Cléry-en-Vexin, Grisy-les-Plâtres) ou sur leurs flancs (Bréançon). Le gypse fut exploité dès le haut Moyen Âge, en particulier à Grisy-les-Plâtres.

Les villages d'Epiais et de Grisy les Plâtres

Le Vexin français est une région globalement très rurale, et à faible densité de population, à l'exception des vallées de la Seine et de l'Oise, aujourd'hui largement urbanisées, qui forment ses limites Sud et Est, qui subit l'attraction des grands centres urbains situés à sa périphérie. Ce sont principalement Rouen à l'Ouest et Paris à l'Est, et, plus proches, Vernon et Mantes-la-Jolie au Sud, et surtout la ville nouvelle de Cergy-Pontoise au Sud-Est
La principale ville du Vexin normand voisin, Gisors, exerce une certaine influence économique sur le nord du Vexin français. Cependant sa situation dans le département voisin de l'Eure et la région voisine Haute-Normandie diminuent ce pouvoir d'attraction relatif. Les seules agglomérations notables du Vexin français se trouvent en général en périphérie du plateau agricole : la petite ville de Chaumont-en-Vexin au Nord-Est, l'agglomération de Cergy-Pontoise à l'Est, Meulan et Limay au Sud. Magny-en-Vexin, de par sa situation relativement centrale, tend à devenir la petite capitale du plateau agricole du Vexin français, avec une vocation commerciale marquée. Le paysage se caractérise par un groupement important de la population en villages, les rares écarts et fermes isolées ne représentant que 5% de la population totale. Le principal axe de communication est la route nationale 14 qui relie Paris à Rouen via Pontoise. Son tracé, qui est le plus direct entre les deux villes, est assez rectiligne et suit celui d'une ancienne voie romaine, la Chaussée Jules-César.
Le site du plateau du Vexin est protégé par son classement en 1972 puis par l'institution du Parc Naturel Régional du Vexin français en 1995.

Géologie

Habitat du Vexin

Elle est caractérisée par sa nature sédimentaire. Le sous-sol comprend plusieurs types de roches superposées. La plus ancienne est la craie blanche campanienne, datant d'environ 80 millions d'années, elle est d'environ quatre-vingts mètres d'épaisseur et affleure dans les fonds de vallées. Elle est surmontée par une couche calcaire du Montien (65 millions d'années), pierre à bâtir vexinoise par excellence, puis par les couches d'argile et de sable de l'Yprésien, dont les argiles du Sparnacien, épaisses de cinq à quinze mètres, leur caractère imperméable provoque l'apparition de lignes de sources et rend les fonds de vallées marécageuses. Cette couche est surmontée par le sable du Cuisien, de dix à trente mètres d'épaisseurs. On trouve ensuite l'importante masse calcaire du Lutétien, d'une épaisseur de vingt à quarante mètres, et qui constitue l'assise du plateau du Vexin. Sa présence explique l'existence de phénomènes karstiques. Les couches du Bartonien qui lui succèdent (40 millions d'années) voient s'alterner le grès et le sable de l'Auversien, puis le calcaire de Saint-Ouen, et enfin les sables du Marinésien, épais de cinq à trente mètres. Lire "l'histoire géologique du Vexin français" et voir l'échelle des temps géologiques.

Histoire

L'origine du nom vient du peuple gaulois des Véliocasses qui occupaient en extension la région: le pagus des Véliocasses qui devint le pays du Vexin.

Le comté du Vexin fut érigé vers 750. Dépendant du diocèse de Rouen, le Vexin français est sous l'influence de Paris, plus proche et de l'abbaye de Saint-Denis qui y possède de nombreuses terres. Afin de mettre fin aux raids dévastateurs des Vikings depuis 840, le roi de France Charles III le Simple traite avec les Vikings et concède le 11 juillet 911 au chef normand Rollon, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, tout le territoire situé entre l'Epte au Nord, l'Avre au Sud, et la mer, territoire qui devint le duché de Normandie.
L'actuel blason du Vexin, voir en haut de page, est celui de Louis de France ou Louis VI le Gros (1081-1137). Voir la liste des contes du Vexin

Raoul IV de Vexin

Le Vexin est alors partagé en deux : le Vexin normand à l’Ouest qui deviendra partie intégrante du duché de Normandie, et le Vexin français à l’Est, possession du roi de France. Cette partition engendrera plusieurs siècles de conflits entre les deux voisins, surtout lorsque le duc de Normandie devint roi d'Angleterre en 1066, et que les ambitions des deux souverains ne cessèrent de grandir. Néanmoins, le comté du Vexin n'était pas alors sous le contrôle réel du roi de France, mais sous celui d'un grand féodal, Raoul de Gouy, également possesseur des comtés d'Amiens et du Valois. En 1063, Gauthier III de Gouy meurt empoisonné, prisonnier de Guillaume le Batard. Son cousin Raoul IV de Vexin lui succède, et son unique fils Simon de Vexin entre au monastère en 1077. Le roi de France Philippe Ier en profite pour annexer le Vexin français au royaume de France.

Gisors, l'enceinte urbaine

Le château de Pontoise au XVIème siècle

Cette annexion ne fut pas du goût des ducs de Normandie : la région connait des invasions en 1087, 1094 et 1124. La vallée de l'Epte est alors puissamment fortifiée: de nombreux ouvrages militaires sont édifiés tant par le roi de France que par le duc de Normandie, comme Gisors, Neaufles-Saint-Martin et Château-sur-Epte côté normand, Trie-Château et La Roche-Guyon côté français. On peut y ajouter le château de Pontoise, capitale historique du Vexin français, où le roi Louis VI le Gros réside fréquemment. Néanmoins, ces forteresses n'empêchent en rien de nombreux pillages et dévastations dans la région durant plus d'un siècle.
En 1193, Philippe-Auguste se rend maître de Gisors, met la main sur le duché de Normandie tout entier dix ans après la disparition de Richard Cœur de Lion et dépossède le dernier grand féodal du Vexin, le comte de Meulan, qui avait soutenu le roi d'Angleterre.
Le XIIIème siècle et la première moitié du XIVème sont une grande époque de paix et de prospérité dans le Vexin, qui se traduit par la construction de nombreuses églises, d'importants défrichements et une augmentation notable de la population, Pontoise compte alors 2150 feux en 1332, ce qui hisse la ville parmi les plus importantes du royaume.

Pontoise, la cathédrale Saint Maclou

Mais en 1346 débute la Guerre de Cent Ans qui ruine tout le Vexin. La peste noire apparaît en 1348, elle tue 1000 habitants à Pontoise. La Grande Jacquerie naît dans le Beauvaisis et gagne rapidement les campagnes du Vexin français. Au début du XVème siècle, Pontoise et de nombreux villages sont ruinés, les cultures sont négligées faute d'hommes valides, et la forêt reprend ses droits sur les terres défrichées. Puis c'est la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, ces derniers tiennent garnison à Pontoise en 1417, mais les Anglais reprennent la ville par surprise le 31 juillet 1419. Le Vexin reste pendant dix-sept ans sous domination anglaise. En 1449, le château de Gisors est définitivement repris aux Anglais, c'est la fin de cette guerre pour le Vexin.

Gisors

«J'ai vu de mes yeux les vastes plaines de la champagne, de la Brie, de la Beauce..., le Maine, le Perche, le Vexin normand et français, le Beauvaisis... déserts, en friche, dépeuplés couverts de ronces et de buissons... » décrit alors, dans sa chronique du roi Charles VII, l'évêque de Lisieux, Thomas Basin.
Le calme enfin retrouvé apporte une fièvre de reconstruction : c'est l'époque du gothique flamboyant, les riches bourgeois acquièrent des seigneuries et remplacent les châteaux forts par des résidences de plaisance.
Vers 1550, le Vexin français retrouve sa population de 1332, soit environ 25 000 habitants. Mais la prospérité retrouvée ne dure pas longtemps: les Guerres de religion débutent. Les États généraux sont convoqués à Pontoise par le chancelier Michel de l'Hospital, en 1560. Mais ils ne parviennent pas à rétablir la paix. Plusieurs seigneurs du Vexin rejettent la Réforme, ils font du Vexin une place forte de la Ligue catholique. Le roi Henri III, accompagné d'Henri de Navarre, futur Henri IV, doit mettre le siège devant Pontoise le 8 juillet 1589, après avoir repris Meulan. La ville se rend, mais Henri III est assassiné à Saint-Cloud quelques semaines plus tard, et dès 1590, le duc de Mayenne, chef de la Sainte Ligue reprend possession de Pontoise. En 1594, Henri IV abjure le protestantisme, Pontoise lui ouvre ses portes, et le Vexin retrouve la paix religieuse.
Le Vexin fait peu parler de lui durant le XVIIème siècle. La vie y reprend son cours, seulement interrompu par plusieurs vagues successives de peste en 1625, 1630, 1636 et 1642 puis par la Fronde de 1648 à 1652.

Vaches normandes

Le XVIIIème siècle est particulièrement prospère: 80% de la superficie du territoire est couverte par les labours, l'assolement triennal repose sur l'alternance du blé, de l'avoine et de la jachère. Le blé atteint un rendement remarquable de quinze quintaux à l'hectare. Le pâturage est également important, avec environ 30 000 ovins et de 7 à 8 000 vaches, même si les prairies naturelles n'occupent que 4% de la superficie. La forêt connaît à cette époque son plus important recul, n'occupant plus que 8% du territoire. Le pays est alors contrôlé par environ 400 grands fermiers, à qui le clergé et la noblesse a délégué, outre la terre et les moulins, la perception de l'impôt.
La Révolution française n'a pas entraîné dans le Vexin les gros bouleversements connus ailleurs, sinon que la bourgeoisie s'est enrichie par l'achat de biens nationaux notamment. La pomme de terre commence à être massivement cultivée, puis la production de betteraves à sucre déclenche la construction de sucreries et d'usines de distillation.

Chemin de fer

Le chemin de fer fait son apparition au milieu du XIXème siècle avec la ligne Paris-Dieppe, puis par des lignes secondaire comme Valmondois-Marines. Il permet aux Vexinois de vendre plus facilement leurs productions agricoles sur le marché parisien. Il apporte aussi à coût bien plus abordable les produits d'autres régions, c'est ainsi que le vin est importé et la vigne disparaît peu à peu du paysage du Vexin français.
Mais le XIXème siècle laisse surtout l'ensemble du Vexin en dehors de la Révolution industrielle: quelques usines apparaissent timidement ici et là (Bray-et-Lû par exemple) mais leur nombre reste très limité, la population stagne, les villages ne grossissent plus, le Vexin français compte 29 928 habitants en 1790, valeur proche de celle du Moyen Âge, il en compte 30 453 en 1876 et 32 195 en 1962. Le Vexin français demeure depuis une région à nette vocation agricole.

Cézanne, Toits à Auvers, 1874 Van Gogh, La ferme en été, 1890 Van Gogh, église d'Auvers s/Oise, 1890 William Thornley, le port de Ste Maxime Daubigny, Bateaux sur l'Oise, 1857 Pissaro, Quai du Pothuis à Pontoise, 1868 Cézanne, La maison du pendu, 1873

À la fin du siècle, les peintres paysagistes, puis les impressionnistes plantent leurs chevalets dans les campagnes du Vexin, et dans la vallée de l'Oise, notamment Daubigny à Auvers-sur-Oise, puis Pissarro à Pontoise et à Éragny-sur-Epte, Claude Monet à Vétheuil, suivis plus tard par Cézanne puis Van Gogh à Auvers-sur-Oise. Ils rendent les paysages du Vexin français célèbres dans le monde entier.

Château de Grouchy à Osny

D'autres peintres post-impressionnistes s'installent dans le Vexin, William Thornley dans les combles du château de Grouchy à Osny (aujourd'hui l'hôtel de ville) par exemple.

Bombardement sur la région

Au XXème siècle pendant la Seconde Guerre mondiale, Pontoise est bombardée par les Allemands les 7 et 10 juin 1940, puis, par les Alliés, les 9 août et 14 août 1944. En 1944, Rommel installe dans les boves de La Roche-Guyon son état-major, et une usine d'assemblement de fusées V1 dans les champignonnières de Nucourt. Ces villages sont alors pilonnés par la R.A.F., Nucourt est détruit à 95%, Moussy et Banthelu très atteints, et le château de La Roche-Guyon endommagé.
Le 30 août 1944, les troupes britanniques et canadiennes pénètrent dans le Vexin normand, remontent la vallée de l'Andelle et avancent sur Gisors, préalablement pilonné par les Alliés. Les représailles sont courantes: à Charmont, des paysans travaillant aux champs, sont fusillés par les Allemands le 21 août 1944. Plusieurs mémoriaux et monuments aux morts sont édifiés.

Gare routière de Cergy-Préfecture

La vallée de la Seine, et dans une moindre mesure, la vallée de l'Oise voient se développer une urbanisation de type pavillonnaire à partir des années 1920. Le phénomène de rurbanisation provoque une augmentation de population dans certains villages, parfois par la construction de lotissements (Avernes, La Chapelle-en-Vexin), bien peu respectueux de l'architecture traditionnelle vexinoise. Mais pour l'ensemble, relativement isolé dans le quart Nord-Ouest de l'Île-de-France, protégé de l'urbanisation massive par la mise en œuvre de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, qui a contribué à canaliser l'urbanisation.

Les buttes de Rosne et du Caillouet

Les buttes de Rosne

Elles sont situées dans la partie nord du Vexin français. Leur sommet plat est le point le plus élevé du Vexin français (217m). Il se situe sur la crête au Nord du village du Heaulme en en lieu nommé le Mont Rouge. On y accède par ce village mais aussi par celui de Cresnes (chemin des buttes) par "la maison des buttes" ou "maison de Sarah Bernhardt" (Rosine Bernard, tragédienne qui aimait à venir s'y reposer). La butte de Rosne forme un croissant autour du village de Chavençon.

Les buttes de Rosne

Ce sont des buttes résiduelles de résistance, constituées par des couches sédimentaires tertiaires: sable à leur pied présentant parfois un niveau grésifié, signalé par des affleurements de blocs comme à Cresnes. Un ensemble de couches imperméables de marne et d'argile forme l'assise des buttes et est souligné par de nombreuses sources qui alimentent la Troësne, le Sausseron, la Viosne. Une épaisse couche de sable, qui peut atteindre 50 mètres, constitue la majeure partie des versants. Des niveaux gréseux y sont révélés par de petits entablements, ou des blocs isolés. Une couche ou sont mêlés argile blocs et bancs de meulière affleure au niveau de la surface sommitale qui est plane.
Ce niveau meuliérisé qui coiffe les buttes correspond à la surface du Hurepoix et de la Beauce. Il témoigne de l'existence d'une ancienne surface d'érosion qui a été défoncée à la fin du Tertière. Elle ne subsiste en Vexin qu'au sommet des buttes qui se sont maintenues. Au cours du Quaternaire, pendant les périodes froides, des coulées de débris de meulière, d'argile, de sable ont empâté les versants. Pendant les périodes plus humides, l'érosion linéaire des ruisseaux a façonné les ravins qui festonnent le flanc des buttes.
Le relief des buttes est souligné dans le paysage par leur couverture forestière qui occupe une superficie de plus de 1400 hectares. La diversité du substrat géologique, des formations superficielles, les indices d'exposition, y multiplient les facits forestiers.

Fougere paludéenne Osmunda regalis Fougere Aigle

La surface sommitale meuliérisée porte, sur la butte de Rosne, une chênaie claire à bouleaux, à sous-bois où la fougère aigle est abondante, tandis que sur la butte du Cauillouet, le chêne est mêlé aux charmes et aux châtaigners, dans le sous-bois, les ronces font concurrence aux fougères.

Les versants sableux à sols acides sont le domaine de la chênaie sessiliflore à hêtres et châtaigners. L'importance des colluvions est souligné par la présence, plus ou moins fournie de fougère-aigle.
Les terrains argilo-marneux du pied des buttes offrent des boisements plus diversifiés: chênaies à fresnes, à coudriers et à aubépiniers.
Les formations sablo-limoneuses à la base des buttes portent de belles chênaies de charmes qui présentent au printemps des sous-bois très fleuris.
Les sources des pentes ont fixées autrefois des tourbières à sphaignes, aujourd'hui boisées en aulnes et en bouleaux pubescents, sous lesquels croissent des saules arbustifs. Certaines sources offrent encore une flore remarquable avec notamment la fougère paludéenne osmonda régalis et le carex helodes.

Erica Tetralix Callune

Des reliques d'anciennes landes à callunes dans la partie haute du flanc des buttes, à erica tetralix (bruyère des marais) sur la partie sommitale plus humide, quelques genèvriers, de vieux chênes pubescents, sont là pour témoigner des mises en valeur passées de l'actuel espace forestier.
Il y a encore 150 ans, 300 hectares parmi les 1400 boisés aujourd'hui étaient en landes dans les parties hautes des buttes, ou même mis en cultures, en vergers, en prés sur leurs flancs et à leur pied, les tourbières étaient exploitées.

feuille de chêne pubescent Charme Feuille d'aulne

Les buttes étaient aussi un milieu important pour la production de matériaux de construction, en témoignent les anciennes excavations, carrières de meulière et de grès, galeries d'extraction de gypse, sablières, argilières, marnières, four à chaux ("aux Andresis", commune d'Hérouville).
Aujourd'hui, l'exploitation industrielle du bois, la chasse, la promenade sont pour l'homme les principales fonctions des buttes de Rosne et du Caillouet. Par leur masse boisée imposante, leurs paysages diversifiées, leur rôle écologique, leur impact géographique, ces buttes retentissent fortement sur le milieu physique et le cadre de vie du nord du Vexin Français. Les buttes de Rosne et du Caillouet constituent un patrimoine à préserver.

Neuville Bosc

Mairie Neuville-Bosc

lune

chouette

Village du Vexin français adossé au versant nord-ouest des buttes de Rosne constitué par le village même (une douzaine d'habitations autour de l'église et de la mairie-école) et 5 hameaux: Cresnes, Goupillon, Tumbrel, Grand Alléré, Petit Alléré. Une surface de 870 hectares (590 de terres et pâtures et 280 de bois et taillis).
Par décret du 23 janvier 1996, l'ensemble formé par les buttes de Rosne et la Vallée de la Troësne, comprenant notamment la commune de Neuville-Bosc, est classé.

Je m'y suis installée avec ma famille, il n'y a pas très longtemps en 2000. Auparavant, c'était non loin de là que nous résidions, à Haravilliers, sur l'autre versant des buttes de Rosne. Je vous parlerais d'Haravilliers ensuite. Nous avons quitté ce village avec peine, mais notre maison, trop petite pour héberger maman qui, après le décès de papa en 1997, avait du mal à vivre seule dans sa maison d'Amblainville. Le hasard voulut que nous trouvions cette grande maison à Neuville-Bosc avec une dépendance pour l'héberger. Nous ne partions pas bien loin et la transition se fit sans difficulté.

Historique des noms

Un essai de toponymie sur Neuville-Bosc est réalisé par la section d'archéologie du village en 1984 (bulletin d'information n°4). Je remercie tous ceux qui m'ont permis de reproduire ici le fruit de leurs recherches, tous ceux qui ont eu la gentillesse de me prêter ces documents déjà anciens pour que la mémoire et le passé de notre village se perpétuent.

"Cette étude est riche d'enseignements sur les occupations antérieures à notre époque, sur les habitudes de prononciations des habitants, voire sur les industries, l'artisanat, les cultures agricoles aujourd'hui disparues.
La désignation de notre village a évolué au cours des siècles et l'on peut dire que l'apparition du nom sous une forme voisine de l'actuelle ne se manifeste qu'au XVème siècle (sans doute concomitamment à la construction de l'église). Cependant, les germes du vocable, parvenus jusqu'à nous, sont contenus dans des écrits remontant au IXème siècle.
Nous ignorons quelle était alors la tradition orale, mais ce dont nous sommes sûrs c'est que Neuville-Bosc était occupé dès le Néolithique (de 9000 à 2000 avant Jésus Christ) et disposait d'une importante industrie à l'époque romaine (vraisemblablement aux II, III et IVème siècles avant Jésus-Christ).
Les périodes gauloises (de 1700 à 50) et médiévales (de450 à 1000) n'ont pas encore livré de traces."

Quoiqu'il en soit, voici l'évolution du terme "Neuville-Bosc" depuis le IXème siècle, avec l'indication des sources :

NEUVILLE-BOSC

L'école de Neuville-Bosc, vers 1900

IXème siècle : Fagidum Nova Villae (Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Denis)
Traduction : La ferme nouvelle du hêtre (de la hêtraie)
862 : In fagido de colonica Novae Villae in Vilcasino (Chartes de Charles le Chauve)
La nouvelle ferme près des hêtres dans le Vexin
1208 : Petrus de Neuvilla in bosco (cartulaire de l'Abbaye de Saint Victor de Paris)
Il est question d'un certain Petrus (Pierre) de la ville nouvelle dans le bois.
1209 : Nova Villa in bosco (cartulaire de Saint Victor)
1211 : Nove Ville in bosco (cartulaire de saint Victor)
1211 : Nova Villa nemoris (cartulaire de Gomerfontaine)
Nemoris signifiant forêt
Au XIIIème siècle : Novam Villam in nemore, mais aussi...
1221-1231-1256 : Nova Villa in bosco (cartulaire de l'Abbaye de Gomerfontaine)
1337 : idem (Pouillé de la province ecclésiastique de Rouen)
1486 : Neuvillebot (cartulaire de Gomerfontaine)
Serait-ce pour cela que nous prononçons Neuville-Bô et non pas Neuville-Bosc ? dans ce cas la tradition remonterait au XVème siècle !
1489 : Neufville bos
1502 : Neufville le bos
1570-1610-1720 : Neufville obost
1579 : La Neuville au boz
1590 : La Neuville au bos (Pouillé)
Au XVIème siècle : On rencontre La Neuville bost et Neuville au bos
1635 : La Neuville au bois
1666 : Neufville Obos (cartulaire de Gomerfontaine)
1667 : Neuville aux botz
1787 : Neuville aux boscs
1840 : Neuvillebosc
1914-1942 : Neuville-Bosc (I.G.N.)
Voilà, notre village ne date pas d'hier ! Le nom est associé à la forêt au bois, depuis longtemps (bosc = "bois" en vieux français et "boscus" en bas latin) y compris le nom des habitants: les Neuville-bosciens (actuellement faussement banalisé en Neuvillois, habitants de ville nouvelle).
L'abbaye de Gomerfontaine dont le cartulaire apparaît dans cette étude était une abbaye cistercienne de femmes, fondée en 1207 par Hugues IV, comte de Chaumont (en Vexin), aujourd'hui détruite.
A Tumbrel, sur les plaques des rues, le blason est celui des seigneurs de Maictier qui habitaient le château et dans l'église le blason celui des seigneurs de Tumbrel.

CRESNES

La mare de Cresnes, vers 1900

1152 : Grena(sur la charte de Hugues, archevêque de Rouen)
1257 : Crenna et Crenne (sur le cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
1285 : Crana
1489 : Crene
1494 : Crenne
1840 : Cresne (carte d'état major)
depuis 1942 : Cresnes

GOUPILLON

Le nom figure sous sa forme actuelle dans des documents en 1489, 1493 et 1674. Il signifie terre peuplée de goupils (renards).

TUMBREL

Tumbrel

1257 : Tuumberel (sur le cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
1263 : Tumberel (même abbaye)
1300 : Guillelmo de Tomberel (sur le cartulaire de l'abbaye de Saint Germain)
1307 : Tumberel (même abbaye)
1563 : Tumberel en Vexin (copies de documents originaux du XVIIIème siècle)
1579 : Thumberel (abbaye de Gomerfontaine, idem en 1660)
1666 : Tomberel (même abbaye)
1833 : Tombrel (cadastre)
depuis le XIXème siècle : Tumbrel (carte d'état major)
Tumbrel, au XVIIème siècle, était une Seigneurerie assez importante, couvrant Neuville-Bosc, Gypseuil, Ivry-le-Temple. Il y avait jadis une chapelle dédiée à Saint Roch et un château, vraisemblablement construit au sommet d'une motte féodale que l'on devine sur la gauche en empruntant la route qui relie Tumbrel au hameau de Goupillon.
A propos de Guillelmo (Guillaume) de Tomberel en 1300, il est certainement question du seigneur du lieu puisque le château s'y dressait.
A propos de l'éthymologie du nom, il dérive d'une origine grecque dont la signification est "tumulus" qui furent aux temps du néolithique final (-2000 ans) des tombes collectives.

Intéressons-nous à IVRY-LE-TEMPLE et à Alléré.

Ivry-le-Temple, mairie vers 1900 Ivry-le-Temple, rue de l'usine vers 1900

Ivry-le-Temple, rue principale vers 1900

Si Ivry a adjoint à son nom le vocable "Temple", ce n'est pas parce qu'il y eut un temple protestant, mais parce qu'il s'agit d'une ancienne possession Templière, ce puissant ordre militaire qui s'illustra aux croisades et périt par la main de Philippe IV le Bel.
L'ordre du Temple possédait à Ivry (comme dans beaucoup d'autres places) une "commanderie", la commanderie Saint Jacques, établie vers 1200. Cette commanderie passa de mains en mains. Elle appartenait aux chevaliers de Malte au XVIIIème siècle (revenus en 1793 : 11600 livres). Il y existait également une chapelle du XIIIème siècle et une maladrerie (hôpital pour lépreux) fondée en 1160 et détruite vers 1750.
Les premières traces écrites aux toponyme remontent à 1186
Iuriacum (cartulaire du châpitre de Beauvais), puis:
1209 : Euriacum
1211 : Symon Faber de Ivri (cartulaire de Saint Victor de Paris)
1237 : Aper Iuriacum juxta Hanovillam (à Ivry près d'Hénonville)
1245 : Milicie templi de Yvriaco (temple militaire d'Ivry)
1247 : Petrus de Ivriaco (Pierre d'Ivry en 1208,
Il y avait aussi un Pierre de Neuville-Bosc)
1300 : Fratres ordinis milicie templi de Yvriaco in vulgassino francie (cartulaire de la ministrerie de Fay-aux-Anes)
1337 : Preceptor de Yvriaco Sancti Johannis de Jherosolime (Saint Jean de Jérusalem, précepteur d'Yvri)
1373 : L'ospital d'Ivry-le-Temple (allusion à la maladrerie)
1483 : Ivry-le-Temple (Cartulaire de l'abbaye du Val Notre Dame, Val d'Oise)
Au XVIème siècle : Ivry dépend de la seigneurie d'Almblainville.
Au XVIIIème siècle : Ivry-la-Commanderie.

Alléré, quant à lui dérive d'un mot grec signifiant "promenade, lieu de séjour". Mais nous pensons qu'il provient aussi des "Alleux", vocable féodal qui, dans les pays du Nord, désignait une terre libre de toutes redevances vis-à-vis du seigneur. Hypothèse confirmée par le fait que Grand Alléré appartenait à la Commanderie Templière d'Ivry, or, les Templiers n'étaient pas soumis à l'impôt vis-à-vis du pouvoir séculier.
Les Templiers possédaient à Alléré une construction agricole, il n'en reste plus de trace.

GRAND ALLERE

1231 : il est question d'un Radulphus de Alerio (Rodolphe de Alléré, Cartulaire de Saint Victor) 1236 : Alleroe (Cartulaire de l'abbaye du Val Notre Dame)
1256 : Aleroi (Cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
1261 : Inter Ivriacum et aleroi (entre Ivry et Alléré)
1300 : Super grangiam de Allerayo (Grande grande d'Alléré : comme les Cisterciens, les Templiers possédaient de vastes granges dont la destination était agricole... ou humanitaire par l'accueil des mendiants et des malades)
1372 : Alleroy
1375 : Les prés d'Aleray
1489 : Alleré (Cartulaire de l'abbaye de Gomerfontaine)
1617 : Alleré-le-vieux
1755 : Le Vieil Alleré
1840 : ALLERE-LE-GRAND
depuis 1939 : GRAND ALLERE

Le hameau de Petit Alléré

Quant à PETIT ALLERE

Sa création est plus récente car ce terme n'apparait qu'en 1750. Nous pensons qu'il n'était pas lié à Grand Alleré, d'abord parce qu'il était partie de la seigneurie de Tumbrel, ensuite parce que le lieu-dit "Les Champarts" provient sans doute du mot champart désignant, à l'époque féodale, un impôt versé au seigneur en nature. Or, nous avons déjà vu que les "alleux" désignaient une terre sans redevance, il ne peut donc s'agir de Petit Alleré qui avait une appartenance différence de Grand Alleré.
La Troësne, affluent de l'Epte, y prend sa source. Cette rivière alimentait autrefois Ivry-le-Temple.

Dépendances du village au XVIIème siècle

Militaire : il est rattaché à l'Ile-de-France.
Religieuse : il est rattaché au Diocèse de Rouen. L'archidiaconné du Vexin Français comptait alors 4 doyennés dont celui de Chaumont duquel dépendait Neuville-Bosc.
Judiciaire : il dépendait du baillage de Chaumont.
Grenier à sel : il dépendait de celui de Pontoise puis de Gisors.

Evolution du village

Jusqu'en 1844, Gipseuil faisait partie de la commune puis fut cédé à la commune de Monts.
C'est en 1932 que les compte-rendus de séances du conseil municipal font état de l'élaboration d'un cahier des charges se rapportant au projet de la distribution d'énergie électrique et de l'électrification de la commune. Les travaux dureront près de quatre années.
Des postes radiophoniques sont implantés depuis 1939.
Entre 1950 et 1955, des lignes téléphoniques sont installées peu à peu dans les maisons et dans les fermes. Jusque là, il fallait aller au château pour téléphoner.
Ce n'est qu'en 1955, après de longs travaux, que l'eau courante arrive directement sur les éviers, avant il fallait se ravitailler en eau à la pompe (à Cresnes, en bas du chemin des buttes, ou en bas du chemin des pâtures; à Neuville-Bosc, sur la place devant la Mairie), ou aux puits, les sources sont nombreuses dans le village.
Les femmes se regroupaient régulièrement pour aller au grand lavoir de Cresnes ou au lavoir du trou chaud. Le Trou chaud à Neuville-Bosc est une source d'eau chaude qui se jette dans la Troësne.
Au cours des XVIIème et XVIIIème siècles, il y eut régression de la population :
- pendant la Fronde (1648-1652),
- suite aux mauvaises récoltes entrainant famine et épidémies (1661/1662 et 1693/1694),
- à la suite des épidémies (1739 à 1743).

la ferme de Neuville-Bosc en 1909

En 1715, Neuville-Bosc comptait 140 feux
1791, 130 habitations pour 488 habitants
1806, 145 habitations pour 573 habitants
1831, 136 habitations pour 459 habitants
1990, 154 habitations pour 346 habitants ainsi répartis :

Neuville-Bosc 24 habitants, 9 foyers, 12 habitations,
Cresnes 119 habitants, 43 foyers, 56 habitations,
Grand-Alléré 50 habitants, 17 foyers, 22 habitations,
Petit-Alléré 95 habitants, 28 foyers, 37 habitations,
Tumbrel 37 habitants, 14 foyers, 16 habitations,
Goupillon 21 habitants, 7 foyers, 11 habitations.

Eglise St Martin de Neuville-Bosc

1997 : 180 habitations pour 425 habitants.

rapace

Patrimoine

L'église Saint Martin :

Eglise Saint Martin de Neuville-Bosc Eglise Saint Martin de Neuville-Bosc

Elle se dresse sur un tertre verdoyant au milieux des pins sylvestres. Cruciforme, restaurée en gothique avec des voûtes du XVIème siècle, elle date de plusieurs époques.
Le chevet plat, sans abside, est du XIIIème siècle, il est formé d'un triplet et les trois baies représentent la Trinité. Dans le prolongement du chevet se trouve un petit cimetière ombragé de cèdres séculaires. La nef date du début du XVIème siècle. Le clocher central, carré coiffé en bâtière, est du XVIIème siècle.
Sa cloche en bronze nommée "Marie-Anne" a été bénie en 1738 en l'honneur de Marie-Anne Rouville, marquise de Castellane, contesse desdits lieux et résidant au château de Tumbrel, elle est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1912 et on peut y lire : L'an 1738 I AY été Bénie par Mre LAQUE de LARGILLIERE, curé de cette paroisse, et nommée MARIE ANNE par le haut et puissant seigneur Jean-Baptiste Marquis de CASTELLANE, Capitaine de Galère, Comte DESSOUDUN BOISSECQ, La CROIX La BARRE St SOILIN Baron de NORANTE et DAURAN seigneur de NEUVILLE-BOSC, TUMBREL, CRESNES et par haute et puissante Dame Marie-Anne de ROUVILLE Marquise de CASTELLANE, son épouse, Dame et comtesse des dits-lieux".
Les fenêtres à têtes trilosées sont du XIIème siècle, certaines du XIIIème.

Eglise Saint Martin de Neuville-Bosc, fonds baptismaux Eglise Saint Martin de Neuville-Bosc, retable et statues de Saint Martin

Le retable date de la seconde moitié du XVIIIème siècle et représente la cène. A gauche et à droite du retable, deux statues de Saint Martin, sont du XVIème siècle, celle de gauche le représente donnant son manteau à un pauvre d'Amiens, celle de droite guérissant une jeune fille muette. Saint-Martin jouissant d'une grande piété dans le diocèse de Rouen, beaucoup d'églises lui sont vouées dans l'évêché de Rouen. Saint Martin a été intronisé évêque de Tours le 4 juillet 371 et qui a contribué à l'évangélisation des campagnes par la décentralisation écclésiastique.

Eglise Saint Martin de Neuville-Bosc, plaque

Très bel autel à colonnes et statues et bas-relief donnant les armoiries de Charles Le Moictier et ses alliances.
L'inscription commémorative de fondation par Charles Le Moictier date de 1644, elle est en marbre monolithe sculpté et gravé, et indique: "Messire Charles Le Moictier [...] seigneur de Tumberel [...] et Madame Suzanne de Gaudechart de Villotran son épouse ont fondé le [...] en ceste église par contrac du 10 octobre 1644 par devant N. Raffel notaire à Chaumont. Priez Dieu pour eux et pour leurs parents".
On peut voir également l'épitaphe de "Dame Geneviève Testu de Balincourt, épouse de Maître Nicolas Le Moictier, Chevalier seigneur de Tumberel, Neufvilobos, Treigny et autres lieux, décédée le 4 Octobre 1684 âgée de 38 ans."
Sans oublier le testament de Louis Paul, curé de Neuville-aux-Bosc pendant 30 ans, inhumé dans cette église le 13 Avril 1696, âgé de 63 ans: "Il partage et il donne aux pauvres. Sa justice reste dans les siècles des siècles".
Visite guidée de l'église bouton

Le château de Neuville-Bosc

Le château

Face à la mairie-école, il date du XVIIIème siècle et a appartenu à Monsieur Antoinne Havard. Il est actuellement utilisé par une société privée, pour l'organisation de séminaires d'entreprises.

Les pigeonniers

Le premier, daté de 1858, est construit en moellons noyés dans le mortier, la construction serait due à monsieur Havard. Un second avec une tourelle octogonale se dresse sur un soubassement carré, plus ancien. Ils sont tous les deux propriété privée.

La croix de Cresnes

La Croix de Cresnes

Elle a été bénie le 15 septembre 1775.

Au XIXème siècle, la rénovation du village se concrêtise par des constructions en meulière (pierre des buttes de Rosne) et briques: la mairie-école(1880), la ferme (1859/1860), la maison du régisseur (1871). Toutes ces constructions portent les initiales AH.

Les Mégalithes

La Pierre aux coqs de Neuville-Bosc

Deux menhirs situés à proximité du sentier GR11, reliant Neuville-Bosc à Hénonville, sont visibles sur la gauche, surtout après les moissons.

- "La pierre aux Coqs", menhir renversé, près de la ravine Gamine. Il s'agit d'une dalle de grès, plantée de champ, d'une longueur de 3m et large de 1,50m pour une épaisseur de 0,70m. Elle a un aspect massif et présente de nombreux creux à sa surface. Cette pierre s'est affaissée, une autre pierre la touche, moins imposante, et servait peut-être à la maintenir droite. Son nom aurait probablement une signification liée à l'astre solaire à son lever, le moment où le coq (animal solaire par excellence) chante.

La Pierre-Fritte de Neuville-Bosc

- "La pierre Fritte", en lisière du bois de la Grande Groue.
Sous une certaine lumière, ce mégalithe possèderait de mystérieuses gravures.
Il est en grès quartzeux, aussi haut que profond, haut de 1,70m à 2,10m. Il est légèrement penché, à son sommet trois cuvettes qui absorberaient 14 litres d'eau.
Légendes: suivez-moi sur les traces de Gargantua...

Place de la mairie Neuville-Bosc vers 1900

L'ancienne pompe publique d'eau potable

Située sur la place de la mairie, Madame Cartier, nièce de Monsieur Antoinne Havard, en fait don à la commune en 1883.

Les célébrités du village

Antoinne Havard 1800-1877

Antoinne Havard, Neuville-Bosc, 1870

Ancienne pompe publique d'eau potable de 
			Neuville-Bosc

Un médaillon à son effigie figure sur le dos du fronton (côté rue) de l'ancienne pompe publique d'eau potable. Son portrait réalisé en 1870 initialement placé dans l'école orne à présent un mur de la salle de la mairie.
C'était un Soyeux (Industriel de la soierie) qui aurait contribué à l'implantation de la séviculture dans la région lyonnaise et la vallée du Rhône.
Mais, les anciens du village disent qu'il a commencé par être contrebandier en faisant du commerce avec les Amériques. Pour se racheter une moralité, il a fait construire la mairie-école, une maison pour sa nièce et une grande ferme. Tous ces bâtiments portent encore ses initiales sur leurs cheminées.
Monsieur Havard, propriétaire du château de Neuville-Bosc, étant célibataire et sans descendants, a fait don à la commune par testament du 8 octobre 1873 :

- d'une somme aux fins d'acquérir un terrain proche de l'église sur lequel on construira une école et une maison,
- d'une somme pour approprier l'école de l'époque et en faire un presbytère convenable,
- d'une rente sur l'Etat pour l'église (entretien...),
- d'une rente annuelle pour le trésorier de la fabrique (1374 -Du latin "fabrica" construire- ensemble des clercs et des laïcs chargés de l'administration des fonds, des revenus affectés à la construction, à l'entretien d'une église)
- d'une rente annuelle pour l'achat d'ornements pour l'église,
- d'une rente pour le bedeau,
- d'une rente/capital placé sur l'Etat pour le bureau de bienfaisance de la commune,
- d'une somme pour que la commune acquiert un terrain affecté au nouveau cimetière (chemin des bruyères)
- d'une rente à la commune pour délivrer 4 livres d'épargne aux meilleurs élèves chaque année.

La nièce de Monsieur Havard, Madame Cartier, a créée la Fondation Havard afin de réaliser toutes les volontés testamentaires de son oncle.
Le tombeau d'Antoine Havard se trouve dans le cimetière privé derrière l'église, ainsi que ceux de ses collatéraux.

Tombe de Alice Mestrallet-Zelikson cimetière de Neuville-Bosc Inscription sur tombe de Mme mestrallet-Zelikson

Madame Alice E. Mestrallet-Zelikson (1888/1929)

Artiste-peintre, femme du sculpteur, et mère d'Armand Mestral, elle repose dans le cimetière communal.
Je retranscris les notes de mes prédécesseurs, mais je croyais savoir que la mère d'Armand Mestral était morte en couches peu de temps après la naissance de son fils Armand, en 1917 à Paris (?)...

Quelques souvenirs d'antan...

J'ai réussi à trouver les 15 bulletins municipaux publiés entre 1983 et 2000, et je remercie vivement Dédé. En voici des extraits :

N°1 de juillet 1983 :
Conseil Municipal : Gabriel Dujardin (Maire), René Bonnin (1er adjoint), Jacques Bournerias (2ème adjoint), Jean-Pierre Catteloin (3ème adjoint), Michèle Lefort, Marie-Françoise Philippe, Roland Boucher, Daniel Cremois, Jean-Pierre Dupuy, Maxime Jonard et Raymond Lafaux
Instituteur et secrétaire de Mairie : M. Masse.

- Inquiétudes sur les perspectives scolaires: 12 enfants inscrits au lieu des 25 attendus pour la rentrée.
- Découverte macabre de Philippe Dujardin qui, en traitant ses blés, a trouvé le cadavre d'un homme, sans papier et physiquement non-identifiable. L'enquête qui suivie révéla qu'il s'agissait d'un octogénaire décédé de mort naturelle et porté disparu.
- Arrivée d'un courrier, émanant de la Préfecture, adressé à Monsieur Antoine Havard (décédé le 8 décembre 1877), il contient l'imprimé nécessaire à la visite médicale pour le permis de conduire !
- Parution d'une monographie de l'église.
- La "Neuvilloise" organise un concert Beethoven dans l'église.
- Naissance du Comité des Fêtes.
N° 2 de janvier 1984 :
- Veillée de Noël dans l'église remplie et toute illuminée.
- Le chemin des bruyères et le haut de la rue du Pré Nicolas Roux sont élargis avec le tracteur municipal et des panneaux de signalisation sont posés dans le village.
- Les rues des Vignes à Grand Alléré et Pré Nicolas Roux à Petit Alléré sont goudronnées.
- L'école reçoit les enfants d'Asnières : promenade en forêt, pause "casse-croute", découverte de la "pierre-frite", de la carrière à Madeleine, puis de l'arrachage des betteraves chez M. Dujardin pour les petis citadins.
- Adhésion de la commune au Syndicat d'Initiatives d'Amblainville et de sa région et réalisation d'une carte postale de notre église.
- "La Neuvilloise" gère la bibliothèque et propose une fois par mois aux enfants "l'heure du conte".
- Création au sein de la commune d'une section "archéologie et histoire de Neuville-Bosc", M. Strasser en prend la présidence.
N° 3 d'avril 1984 :
- Transformation de la ZEP (Zone d'Environnement Protégé) en POS (Plan d'Occupation des Sols).
- Tous les habitants du village étaient là, le samedi 14 avril, pour aider les pompiers, débordés, à maitriser l'incendie dans les bois de Chavençon qui se propageait vers Neuville-Bosc.
- L'école part en classe de neige aux Estables au pied du Mont Mézenc.
- Virée à Paris pour 52 Neuville-bosciens, au programme café-théâtre, Paris by-night et repas "gargantuesque" à la LOWENBRAU chez M. et Mme Rath.
- 56 équipes s'affrontent à la belote le 18 mars et les gagnants remportent deux jambons ! Exposition "art et archéologie" dans l'église, près d'un millier de visiteurs.
Construction du terrain de tennis qui sera ouvert pour la rentrée scolaire.
- La section "archéologie de Neuville-Bosc" recherche des bénévoles.
- 5ème concert de "La Neuvilloise" dans l'église, le chef d'orchestre Bernard Thomas interprête Vivaldi.
N° 4 de janvier 1985 :
- Kermesse, Feux de la Saint-Jean avec baptême de l'air en hélicoptère, bal du 14 juillet et fête de Noël avec spectacle de music-hall pour les enfants de la commune, ont été fort appréciés des Neuville-Bosciens en 1984.
- Inauguration du court de tennis sous la présidence de M. René Bonnin.
- L'école de Neuville-Bosc reçoit celle d'Asnières. Au programme de la promenade : cueillette de champignons, découverte des travaux des champs, et repas champêtre
- Le Relai des Templiers à Saint-Crépin-Ibouvilliers accueille le 3ème âge au son de l'accordéon.
- Recrudescence alarmante de cambriolage dans la région.
N° 5 d'avril 1985 :
- Installation de panneaux d'affichage dans la commune.
- L'église reçoit un groupe de protestants du temps de l'Etoile de Paris, venus célébrer leur culte dans le Vexin.
L'école d'Asnières reçoit à son tour les petits Neuville-Bosciens, au programme visite de Paris et bateaux mouche.
- Jean-Sébastien Bach dans l'église : "La Neuvilloise" organise son 6ème concert avec l'orchestre de M. André Stocchetti.
N°6 de janvier 1986 :
- Extension de l'éclairage public, réfection et renforcement du réseau EDF.
- Kermesse 1985 : Le pré communal transformé en hippodrome pour "le tiercé d'ânes", M. Thanvet offre un baptème de l'air aux gagnants.
- Bal et feu d'artifice le 14 juillet, pour la 2ème année consécutive, avec un public nombreux et déchainé. - Ecole : un ordinateur est arrivé. - Premiers tournois de tennis cet été.
- "La Neuvilloise" prépare son 7ème concert et organise des cours de dessin et de peinture, une trentaine d'enfants et d'adultes le fréquentent.
- La section archéologie se transforme en association loi 1901 "Neuville-Bosc archéologie". La section en deux années d'activité a déclaré 6 sites dont 2 importants à la Direction des Antiquités d'Amiens et mènera en 1986 des sondages sur un habitat gallo-romain.
N°7 de janvier 1987 :
- Noël 1986 célébré dans notre église a permis de rassembler de nombreux paroissiens des villages environnants.
- Au programme des festivités : Soirée dansante et galettes des rois, belote, kermesse et fête de la Saint-Jean, ball-trap dans le pré communal ont traditionnellement fait le plein de participants.
- Classe de neige aux Estables de nouveau pour les enfants de l'école. - Profession de foi dans notre église, toute fleurie et illuminée, pour les enfants du secteur paroissial de Monneville-Lavilletertre. la messe était dite par le Père Hucher.
- "La Neuvilloise" organise son dernier concert avec un programme romantique et arrête ses activités après presque 10 ans.
- M. Strasser se retire de l'association "Neuville-Bosc archéologie"
N°8 de janvier 1988 :
- Installation d'un abri à l'arrêt du car à Tumbrel.
- Remise en état de la route d'Haravilliers.
- Achat d'une grange à Cresnes pour servir d'atelier municipal.
- La transformation de la Zone d'Environnement Protégé (ZEP) en Plan d'Occupation des Sols (POS) soulève des bruits et provoque des scissions. "Le développement de notre village est un mal nécessaire. Il doit se faire modérément certes, mais avec l'assentiment de tous. Un village qui stagne est un village qui meurt" dira M. le Maire.
- L'école part en classe de neige aux Estables.
- Un étang privé, loué en participation par plusieurs amis de Neuville-Bosc, est mis à la disposition des pêcheurs de la commune.
- Repas des anciens, belote, kermesse de la Saint-Jean et 3ème exposition "peinture, sculpture et artisanat d'art" dans l'église ont été organisés par le Comité des Fêtes, alors que le ball-trap, trop bruyant, passe à la trappe.
N°9 de janvier 1989 :
- Le repas des anciens a toujours autant de succès, de même que la soirée théâtre à Paris. A l'affiche "Existe en trois tailles" un women-show comique au théâtre Edgar et après un petit tour dans Paris by-night, une table à la Lowenbraü des Champs Elysées est retenue. - 1789-1989, il y a 200 ans : Une rétrospective avec les principaux acteurs de ces évènements.
N°10 de janvier 1990 :
Nouveau conseil municipal, élu en mars 1989, autour du Maire Gabriel Dujardin : Raymond Lafaux (1er adjoint), Jean-Pierre Dupuy (2ème adjoint), Jean-Pierre Catteloin (3ème adjoint), Nicole Cramette, Michèle Lefort, Roland Boucher, Daniel Cremois, René Boissel, André Bouillon, René Bonnin.
- L'équipe du tennis-club de Neuville-Bosc accède à la deuxième division. Une journée "portes ouvertes", avec un barbecue champêtre après la manifestation sportive, est organisée. Le filet du tennis est dérobé par une personne sans scrupules.
N°11 de janvier 1991 :
- Réalisation du regroupement pédagogique de l'école avec la commune de Monts : une classe supplémentaire est ouverte à Neuville-Bosc et une maternelle est créée à Monts.
- Installation d'un miroir de sécurité au Grand Alléré.
- Remise en état de la route de Goupillon.
- Galette des Rois et belote annulés, les locaux de la salle de la mairie sont occupés par la seconde classe. Pour la même raison, la distribution des cadeaux de Noël se fait au Château d'Hénonville.
- Journée au parc Astérix pour les enfants de l'école.
- Ouverture du lycée Condorcet à Méru pour les classes de seconde, les classes de première ouvriront l'an prochain, les classes de Terminales (A-B-C-D-G) dans deux ans, et deux classes de Préparation BTS Tertiaire sont également prévues.
- L'équipe du Tennis-club retrouve la 3ème Division du Championnat de l'Oise, mais l'ambiance à la fête annuelle est toujours aussi chaleureuse.
N°12 de janvier 1993 :
- Décès de M. André Rayé, maire honoraire, ex maire de la commune durant trente années et de M. Raymond Lafaux, 1er adjoint au Maire.
- Départ en retraite de M. Pierre Masse, trente ans instituteur et secrétaire de mairie de la commune. Au son de la fanfare de Neuville-Bosc, jeunes et anciens élèves lui rendent hommage au cours d'une grande soirée.
- Aménagement de la grange en locaux communaux (secrétariat, sanitaires, salle de conseil et salles de réunions). Lire l'article.
- Six panneaux de signalisation sont placés entre les hameaux.
- Le Tennis-Club organise son premier méchoui pour sa fête annuelle.
N°13 de janvier 1999 :
Après quelques années d'interruption, le bulletin revient. Il s'est modernisé et des photos complètent agréablement les textes. - Revêtement de la rue du moulin à Tumbrel, aménagement de la rue de la côte mignonne (vu les problèmes d'inondations par fortes pluies), renforcement et assainissement pluvial du chemin des Vignettes et pose de lampadaires dans le village.
- Projet de travaux à l'église. Un architecte du patrimoine établit un dossier contenant plusieurs tranches de travaux afin de les planifier par ordre d'urgence. Electrification de la cloche.
- Mme Delphine Auzou et M. Frédéric Charmes accueillent les 57 enfants qui fréquentent les écoles de Monts et de Neuville-Bosc et suivent le programme de la "semaine de 4 jours". - Au programme des fêtes : repas des anciens au restaurant du Golf des Templiers, concours de belote, sortie cyclo-pédestre, concert dans l'église organisée par Mme Barascud, kermesse de la Saint Jean, concours de pêche, sortie parisienne, Halloween.
- Un service bibliothèque fonctionne gratuitement à la mairie. Le bibliobus de la Bibliothèque Départementale de Beauvais met environ 800 livres à notre disposition renouvelé par tiers chaque trimestre.
- 33ème recensement général de la population.
N°14 de juillet 1999 :
- Gravillonnage des routes du cimetière, de Goupillon et de la Troësne.
- 443 habitants au dernier recensement (chiffre officiel de l'INSEE).
- Un CD-Rom sur notre village est en cours de réalisation par les enfants de l'école.
N°15 de janvier 2000 :
Ce dernier numéro clôture ce chapitre. La vie continue dans notre beau village mais l'information circule plus difficilement. A quand le prochain bulletin ?
- Le tri sélectif des ordures ménagères est à l'ordre du jour : démarrage le 1er mars.
- Internet arrive à l'école.
- Les enfants s'expriment sur l'an 2000.
- Première participation de Neuville-Boc aux jeux intervillages dans le parc du Château d'Esches.
- Rencontre Neuville-Bosc/Monts en football et concours de pêche dans les étangs de M. Jean-Pierre Dupuy.
- "La Surprise" avec Darry Cawl au Théâtre Saint Georges à Paris, suivi d'un dîner chez "Charlot" place Clichy pour 55 Neuville-Bosciens.
- Un siècle à Neuville-Bosc -Lire "La machine à remonter le temps".- Enquête réalisée par les enfants de l'école et leurs instituteurs.

Récits d'autrefois

"A l'ombre de la butte"

est un roman, publié à partir du bulletin d'information de Neuville-Bosc n° 3 d'avril 1984, ce roman était à suivre au fil des numéros. Peut-être écrit par Mme Micheline de Somer (?), je n'ai fait que le retranscrire fidèlement. Le lire.

"Epousailles 1741"

Le clocher de la chapelle de Tumbrel carillonnait allègrement pour célébrer les épousailles de Jean-Baptiste et de Marie-Anne. Trois ans auparavant, nos mariés avaient déjà défrayé la chronique dans nos hameaux en dotant pour l'éternité l'église de Neuville-Bosc d'une superbe cloche. Le bel instrument avait été béni par "Me Jacques de Largillière, curé de cette paroisse, et nommé "Marie-Anne" par Haut et Puissant Seigneur".
Fidèles à leur paroisse, ils avaient choisi de s'unir sous ses cieux. Le prêtre André Jean Baptiste de Castellane, avec la permission du Vicaire général de Pontoise, reçut leur consentement mutuel et le consigna dans le registre de l'an 1741.
Voici l'acte de mariage retrouvé dans les registre BMS de la paroisse de Neufvilleaubos pendant l'année 1741.

"Le 9 janvier. Après la publications des bans du futur mariage entre haut et puissant seigneur Jean Baptiste de Castellane, Comte du dit lieu, Marquis de Grimault et de Fréjus, capitaine des Dragons, fils majeur de haut et puissant seigneur, Toussaint de Castellane, Marquis de Fréjus et de Dame Marie-Anne Félix de Cresset de la paroisse de Grimault, diocèse de Fréjus. Le dit futur époux demeurant ordinairement à Paris, rue des Bons Enfants, paroisse Saint Eustache, et entre haute et puissante demoiselle Françoise, Pauline de Castellane, fille de haut et puissant seigneur Jean Baptiste de Castellane, Marquis de Norante Auran, Seigneur de Neufvilleaubos à Tumbrel, capitaine des galères du Roy et de Dame Marie Anne Roüillé, demeurant à Paris au Palais Royal, paroisse Saint Eustache; lesquelles publivations ont été faites au prône de la messe paroissiale de Saint Eustache et au prône de la messe paroissiale de Neufvilleaubos et après la publication d'un bans dans la paroisse de Grimault, Monseigneur l'Evêque de Fréjus les aians dispensés des deux autres, comme il paroit par l'acte de dispense du 2ème jour du mois de décembre dernier, signé Albin vicaire général, dûment infirmé et contrôlé le 12 décembrer dernier, signé Maurine, sans qu'il ne soit trouvé d'autre empêchement que celui du troisième degré de consanguinité duquel empêchement ils ont été dispensés par un bref de notre Saint Père le pape, fulminé à l'officialité d'Aix par sentence du dix septième jour du mois de décembre 1740. Signé Pochonier, scellée de son sceau, contre signés par son secrétaire Ravanas. Vu en outre le certificat du sieur Curé de Grimault, diocèse de Fréjus, en date du onzième jour de décembre, signé Caron, légalisé par Albin vicaire général. Vu, le 12 décembre. Vu aussi le certificat du sieur vicaire de Saint Eustache en date du trente et unième jour de décembre, signé Pourés; portant en outre permission du curé de Neufvilleaubos de marier les dits époux. Vu aussi le consentement par écrit de Messire Toussaint de Castellane, Marquis de Grimault et de Fréjus, en date du 5 décembre 1740, signé Martin, notaire à saint Tropès en Provence, dont une expédition est restée attachée au contrat de mariage passé par devant Le Chanseur notaire à Paris qui est venu exprès à Tumbrel, le tout étant demeuré entre mes mains. Je soussigné, André Jean Baptiste de Castellane, prètre, docteur de Sorbonne, de la Maison de Navare, avec la permission de Monsieur le Curé de Neufvilleaubos ay reçu après les fiançailles célébrées le 8 janvier 1741, ce jourd'hui neuf du dit mois en la chapelle de Tumbrel, leur mutuel consentement de mariage et leur ay donné la bénédiction nuptiale avec les cérémonies prescrites par la Sainte église aiant obtenu permission de marier dans la dite chapelle de Monsieur l'Abbé Duguesclin, vicaire général de Pontoise, en présence de Messire Louis Claude de Béchamel, oncle de l'épouse, Maître des requêtes honoraire, de Messire Jean Baptiste de Castellane de Mazogue, cousin, de Messire Jean Joseph de Villeneuve, prêtre, abbé de Saint Gildas de Ruis, soussignés".

Sources diverses :
Notes, recherches, textes : M. Alain Wallet de Neuville-Bosc, Mme Micheline De Somer, Ecole communale...
Documentation géologique et archéologique : M. Gérard Thierry de Neuville-Bosc, M. C. Strasser (Section archéologique de Neuville-Bosc de 1984 à 1987)...
Bulletins "Neuville-Bosc Information" n° 1 à 15 (1983/2000),
Syndicat d'Initiatives de Méru et du Pays de Nacre,
Dictionnaire toponymique de Picardie.

Si vous avez souvenir du nom de personnes ou d'associations ayant participé de près ou de loin aux recherches, écriture des textes, documentations diverses... oubliées dans ces lignes, n'hésitez pas à me le faire savoir. je vous en remercie par avance.
A présent, traversons les buttes de Rosne... sur l'autre versant, il est un petit village où, ma famille et moi, avons résidées pendant 20 ans. C'est ce premier village, après 10 ans de banlieue parisienne, qui m'a fait aimé cette région, son histoire, cette vie à la campagne, cette proximité avec la nature...

Haravilliers

Le Ruel, quartier du lavoir Le Ruel, hameau joli Haravilliers, la mare

Présentation

Monographie 1900 Haravilliers

Haravilliers est une commune du Val-d'Oise située dans le Vexin français, à environ 45 km au nord-ouest de Paris. Ses habitants sont les Haravilliérois(es).
Haravilliers est située sur le plateau du Vexin, et occupe le flanc sud-est de la butte-témoin la plus élevée d'Île-de-France. La commune détient ainsi sur son territoire le point culminant de la région : 217 mètres (sommet du massif des buttes de Rosne). Elle a également la particularité dans cette région constituée majoritairement de villages groupés d'être composée de neuf hameaux : Haravilliers, Le Ruel, Les Tuileries, Saussette, Petit Saussette, Connebot, Le Quoniam, le Christ et Rayon. On trouve trace dans les documents anciens des hameaux de Rosne et de Drumal qui ont à présent compètement disparus.
La commune est limitrophe de Berville, Arronville, Theuville, Bréançon, Le Heaulme et Neuilly-en-Vexin dans le département du Val-d'Oise; Chavençon et Neuville-Bosc dans le département voisin de l'Oise.
En 1899, l'inspecteur d'Académie de Versailles, M. Pestelard, a demandé aux instituteurs de Seine-et-Oise de faire une monographie de leur ville ou village à l'occasion de la fin de siècle. Ces documents ont été exposés lors de l'Exposition Universelle de 1900 et sont maintenant conservés aux Archives Départementales des Yvelines, classés par canton (tels qu'il étaient en 1900) et consultables sous la cote 1Mi 1 (R1 à R7). M. Alfred Revillon, instituteur d'Haravilliers de 1895 à 1900, s'y attelle et écrit la monographie de la commune. Lire la transcription de ce manuscrit.

Histoire

Le lieu est occupé dès la Préhistoire, comme l'atteste la découverte de nombreux silex taillés et pierres polies sur le territoire de la commune.
Nos ancêtres Gaulois, les véliocasses, se sédentarisent et développent l’agriculture. Puis les romains occupent le territoire. Deux sites d'habitat et un atelier de potier de l'époque gallo-romaine ont été découverts (IIème siècle).
Les Francs, entre le Vème et le VIIème siècle, envahissent le Vexin et s’y fixent, accaparant les domaines gallo-romains. C’est de cette époque que date le nom d’Haravilliers: étymologiquement de Haradivileiro du germanique Harad, et du bas latin villare : domaine.
De nouveaux envahisseurs, les Normands, pillèrent la région à plusieurs reprises, jusqu'à ce que la paix fut conclue en 911: traité de Saint-Clair sur Epte.
Les populations qui avaient été chassées dans les forêts par les envahisseurs, reviennent construire leurs habitations et Haravilliers, comme tout le Vexin, connaît alors une ère de paix et de prospérité qui dure jusqu'à la guerre de Cent Ans. C'était une population agricole sans histoire. On cultivait des céréales, blé, orge et avoine, fourrages pour l’élevage et aussi des plantes textiles. Grâce à des documents provenant de l’abbaye de Saint Martin de Pontoise, nous savons aussi qu’on y cultivait aussi la vigne, au Ruel comme à Haravilliers, et des légumineuses, vesces, pois et fèves.
La dimension de l'église indique l'importance de la paroisse au Moyen Âge.
Au milieu du XVIème siècle, les ruines laissées par la guerre de cent ans sont réparées. On embellit les églises et on reconstruit. La population retrouve le niveau atteint au XIVème siècle. Dans son « recueil des Antiquités et singularités de la ville de Pontoise », le moine Noël Taillepied précise que: « le pays de Velquecin a chair et poisson, terre et eau, bleds et vignes, bois et prés, étangs et rivières, petites montages et doulces vallées, chaux et plastre, pierres et briques, villes et châteaux, nobles et paysans, hommes en grand nombre et plusieurs espèces d’animaux ; bref, il n’y a pays au monde plus commode à l’entretennement de la vie humaine, tant pour la sérénité de l’air que pour l’abondance des vivres qui y sont quand il court bon temps ».
Cette période faste fût interrompue par les guerres de religion qui semèrent à nouveau la terreur et la désolation.
Du XVIème siècle au XVIIIème siècle, après la victoire d’Henri IV, le Vexin se reconstruit. Les villages sont rebâtis, malgré les épidémies successives de peste, et les mauvaises récoltes dues aux catastrophes naturelles.
En 1717, des commissaires furent envoyés dans les paroisses du Vexin, pour dresser avec les experts choisis par les habitants, un état exact des noms, professions, commerces et industries de chaque contribuable ainsi que tous les biens, fonds et héritages quelconques.
La population est répartie dans de nombreux hameaux, et la situation pose problème, à cause de l'éloignement des paroissiens, et surtout pour la collecte des deniers royaux. Un arrêt du parlement de Paris, le 17 août 1739, décrête donc la séparation de plusieurs hameaux de la paroisse principale: Theuville, Le Ruel, Le Quoniam, Saussette et Drumal. Ces hameaux ne seront de nouveau rassemblés qu'en 1790 à la création de la Commune, à l'exception de Theuville qui deviendra une commune indépendante.
Durant tout le XVIIIème et le XIXème siècle, Haravilliers mène une vie essentiellement rurale et agricole, sans grand fait marquant jusqu'à la première guerre mondiale où Haravilliers connût aussi le départ et la disparition des hommes de la commune.
Après 1914, on y vit apparaître quelques maisons secondaires.
La deuxième guerre mondiale a également laissé quelques traces.
Après 1962, la population d’Haravilliers, qui avait considérablement baissée, commence à remonter, notablement à partir de 1975 grâce à l’arrivée de «néo-ruraux».

Canalisation ancienne

Un morceau de canalisation, retrouvé avec d’autres lors du creusement de fondations, était un élément de l’ancien système d’adduction qui alimentait Haravilliers en eau. Celle-ci était acheminée depuis les sources présentes sur le hameau de Rayon jusqu’à l’ancienne demeure seigneuriale. La poterie était entourée d’un mortier de 45 centimètres environ. L’ensemble devait former un dispositif cohérent, grâce à un système d’emboîtement.

Démographie

Démographie

Patrimoine local

Petite maison d'Haravilliers

Le village compte plusieurs vieilles maisons rurales, architecture typique du Vexin français comme celle ci-contre réalisé en moellons, pierres, briques et tuiles. Des pierres de taille lui servent de chaînes d’angle. Le toit de tuiles, avec ses cheminées de brique, correspond aux usages du Vexin français.
Celle-ci appartient à la famille Ferry.

Eglise d'Haravilliers

L’église Notre Dame de l’Assomption

clasée Monument historique en 1915, elle s’élève à la lisière Nord-Ouest du village, dans l’emprise du cimetière. Ses parties les plus anciennes remontent à la première moitié du XIIème siècle. A proximité immédiate, à l’ouest un groupe de maisons anciennes, à l’est le pigeonnier restauré, confèrent à cet édifice un environnement remarquable.
Il suffit de faire le tour de l’église d’Haravilliers pour remarquer que son style n’est pas homogène. Comme beaucoup d’églises du Vexin, elle a été l’objet de plusieurs campagnes de travaux, qu’il s’agisse d’agrandissements ou de reconstructions, allant ici de l’époque romaine (mur sud de la nef et tourelle d’angle) au XVIIIème siècle (portail ouest réemployant un arc roman, et sacristie).
Il en résulte un plan dont la configuration est quelque peu complexe, avec :
- une nef centrale voûtée sur croisées d’ogives flanquée de part et d’autre d’un bas-côté assez étroit,
- une tourelle octogonale à l’angle sud-ouest de la nef, abritant un escalier hélicoïdal d’accès aux combles, est percée sur chaque face d'une baie en plein cintre à colonnettes et d'une archivolte ornée de dents de scie,
- un bras nord de transept auquel fait pendant, au sud, un clocher dont les dimensions imposantes contrastent avec l’échelle plus modeste du reste de l’église,
- une croisée de transept qui présente curieusement au nord deux piles assez singulières par leur forte section et leur modénature, rompant avec la sobriété des autres piles dont le fût cylindrique est surmonté d’un simple chapiteau,
- un chœur à chevet plat, lui aussi asymétrique,
- enfin, à l’extrémité est, une petite sacristie formant saillie a été ajoutée entre les deux contreforts d’axe du chevet plat.
Les retombées d’arcs sont épaulées à l’extérieur par des contreforts dont la variété des profils témoigne d’époques de construction différentes. L’ensemble de l’église, bâtie en pierre, est couverte de petites tuiles plates, à l’exception de la tourelle d’angle couronnée d’une couverture pyramidale en pierre.
Le clocher, coiffé en bâtière, a été détruit durant la guerre de Cent Ans (1337/1453) et reconstruit. Il comporte une tourelle carrée, à 8 côtés, garnie de contreforts d'angle, dite lanterne des morts, son dernier étage est éclairé par des baies géminées.
L'église est classée "monument historique" depuis le 2 avril 1915.

Seulement en 1992...

Article sur l'église d'Haravilliers

Ma petite nièce Julia, dont je suis la marraine, y a été baptisée fin 1990. C'était la dernière cérémonie célébrée avant la fermeture de l'église pour travaux.

A présent, la prise en charge des travaux a été réalisée, seulement 5% du montant total est resté à la charge de la commune, les travaux ont été effectués en plusieurs tranches et l'église a pu être sauvée et réouverte aux offices.
En 1997, sa Sainteté le Pape Jean Paul II a été invité par le Maire à y venir célébrer une messe lors de sa visite en France.

Colombier d'Haravilliers

Le colombier

situé à proximité de l'église est une belle tour ronde de 15 mètres du XVIème siècle, vestige d'une ancienne ferme seigneuriale à cour carrée qui figurait sur un plan terrier de 1722.
Bâti en forme de tour cylindrique à toiture conique, il est divisé en deux étages. Le soubassement est formé de deux rangées de grandes pierres d’appareil, le reste de la construction est en blocage de grès enduit au plâtre avec chaînes de pierre.
Le côté ouest du pigeonnier est percé de trois ouvertures, situées l’une au-dessus de l’autre en arc segmentaire appareillé.
Dans la salle basse, un pilier central porte une voûte annulaire à huit chaînes de pierre.
On accède à la salle haute par une petite ouverture surmontée d’une fenêtre mais le plancher intermédiaire n’existe plus; les boulins ont également disparu, mais il en subsiste des traces dans la maçonnerie. La charpente en chêne est composée d’une enrayure basse, d’une enrayure haute, d’un poinçon et de chevrons-formant-fermes. La façade comporte une corniche, un bandeau et des encadrements de baie en pierres de taille. Sa toiture conique a été rénovée au XXème siècle. La couverture est en tuiles plates.

Colombier d'Haravilliers

L'épi de faîtage, ci-contre, se trouvait à l’extrémité du poinçon. Il a été enlevé lors de la restauration du pigeonnier. Il porte, grossièrement gravés sur un côté, la date de 1789 et un nom, sans doute celui du couvreur ayant effectué une restauration précédente.
Ce colombier est propriété de la famille Ferry.

La chapelle Sainte-Marie-Madeleine, au hameau du Ruel

Chapelle Ste Marie-Madeleine d'Haravilliers

Selon le Pouillé de Rouen, de l’an 1738, la chapelle Sainte Marie-Madeleine était unie au prieuré de Saint Nicolas de Rosnel. Il s’agit d’une construction très élémentaire, sans caractère de structure ou de décoration permettant une datation précise. Des formes aussi simples ont pu être reprises à des époques différentes.
Les parties les plus anciennes (choeur) remontent vraisemblablement au début du XIIIème siècle. La nef a subi des remaniements ou une réfection au XVIème et au XVIIème siècle. La charpente paraît être du XVIème siècle.
Cette chapelle est dédiée à la femme pécheresse qui parfume les pieds du Christ et assiste à sa Passion. Ce type d’édifice ainsi que les oratoires sont autant de manifestations de la piété populaire. Par leur construction, les croyants cherchent à s’assurer la protection de saints ou martyrs, notamment face aux éléments naturels.
C'est une construction rectangulaire, sans décrochement, en moellons appareillés, blocage de moellons et de grès, couverte d’un toit de tuiles à double versant. A l’angle nord-est, le choeur a conservé deux contreforts à un seul talus, jumelés perpendiculairement.
La baie d’angle du pignon en cintre surbaissé est d’origine.
La porte et la baie en arc segmentaire du pignon ouest appartiennent aux modifications du XVIIIéme siècle.
Le choeur est, à l’intérieur, un peu plus étroit et plus bas que la nef. Il est voûté, en berceau brisé très aplati, de pierres appareillées.
Dans le mur sud, s’ouvrent une piscine en plein cintre, à deux cuvettes et une armoire carrée ayant probablement servie de réserve eucharistique ou de rangement pour les vases sacrés (traces de scellement de gonds).
La nef, probablement remaniée ou réédifiée au XVIème siècle, est couverte d’une charpente en carène, formée d’un entrait et d’un poinçon chanfreiné à base moulurée. Les arbalétriers courbes sont dissimulés sous un lambris plâtré.
Les vitraux sont de Juteau et datent de 1962.

Durant de nombreuses années, la traditionnelle crèche de Noël et son vin chaud, y accueillait de nombreux visiteurs.

La mairie-école

La mairie-école

Le projet de construction de cette mairie-école est établi en 1872 (voir monographie 1900). Elle sera inaugurée en 1881. Le bâtiment obéit à un plan en T, très répandu à partir de 1850, et la brique utilisée est alors un matériau commun et traditionnel. Elle est édifiée à égale distance des neuf hameaux qui composent la commune, pour éviter aux enfants un trop long chemin à pied. Le Ruel est ainsi situé à près de 3 kilomètres.
Elle était à l'origine surmontée d'un campanile et d'une cloche. Cette dernière, déposée lors de la réfection du bâtiment au cours des années 1990, n'a jamais été remise en place.
Ce bâtiment est actuellement utilisé par la mairie, une aile lui a été constuit dans les années 1970 pour loger l'école.

Le lavoir du Quoniam

Le lavoir, au hameau du Quoniam,

est le dernier lavoir existant de la commune, le seul à ne pas avoir été détruit à l'installation de l'eau courante dans le village. Autrefois, il y avait un lavoir à Saussette, un au Ruel, un dans les buttes de Rosne. Celui-ci a été remis en état récemment vérification et remplacement des bois de charpente défectueux, remaniement de la couverture, nettoyage et vérification des murs, nettoyage du bassin et remise en état de son alimentation.

La croix du Ruel d'Haravilliers

La croix du Ruel

Elle est située en haut du chemin du Trou chaud. Sur son socle de pierre une inscription gravée : "Pour l'amour de Dieu, souvenir d'Haravilliers, 23 juillet 1876". Inscription qui n'a pas encore dévoilé son mystère. Elle porte un crucifix ouvragé dont le médaillon central abrite la figure du Christ.

le monuments aux morts d'Haravilliers

Le monument aux morts

Placé devant l'église, il est entouré d’obus reliés par une chaîne et est orné d’une décoration complexe évoquant le combat. Un drapeau est enroulé autour d’un obélisque et recouvre une palme.
Chaque 11 novembre, une délégation rend hommage aux morts de la commune des guerres 1914-1918 et 1939-1944.

Le cimetière

jouxtant l'église, il est plein d'enseignement. On y rencontre J.E. Mason, statuaire animalier, qui reçut en son temps la médaille d'or des artistes français, et le Général Joubert... au sujet duquel Léon Plancaud écrivait en 1906 :
"J'aime le petit cimetière d'Haravilliers, sous les pins qui frémissent des Buttes de Rosne.
Il y a quelques tombes aux croix qui penchent, quelques pierres rongées à demi, recouvrant la sépulture de la famille du Général Joubert, dont la tombe ne reçoit plus en ces jours, la visite de délégations.
C'est plein de calme et de repos. Il dort là le vieux soldat Joubert.
Les pins éternellement bruissent, semblant lui raconter des histoires pour charmer l'ennui des jours sans voyage, ou murmurent des prières à ce pauvre oublié des journées de juillet 1848."

Lire un article consacré aux journées de juin 1848 bouton

Personnages célèbres

La maison des buttes La maison des buttes

Sarah Bernhardt, la célèbre tragédienne,

séjourna à Haravilliers, dans une maison située sur les buttes de Rosne.
Cette propriété privée a servi de décor à quelques films comme, en 1979, "De guerre lasse" avec Nathalie Baye et Christophe Malavoy.
Du haut des buttes, entourée de rhododendrons, elle domine toute la vallée et jadis, par temps clair, on pouvait apercevoir la butte Montmartre.

Depuis bien longtemps amoureuse de cette jolie maison et de son environnement, une artiste-peintre d'Haravilliers, m'a spécialement peint cette maison en automne et me l'a offert en 2000. Il est en bonne place dans ma nouvelle maison de Neuville-Bosc. Merci encore Mme Hachet.

Insolite !

Une soucoupe volante dans le ciel d'Haravilliers ?

Gros titre de la très sérieuse "Gazette du Val d'Oise" en date du 5 mai 1998 qui précise :
Une association d'ufologues a rencontré un homme, qui affirme avoir vu un OVNI dans le ciel d'Haravilliers le samedi 10 janvier 1998. Ainsi ce témoin, qui souhaite rester anonyme, annonce qu'il a aperçu, il y a plus de 3 mois et avec des amis, une soucoupe volante. A l'heure actuelle, aucune confirmation officielle, ou même un rapprochement entre plusieurs témoins, ne sont venus étayer cet incident.
L'OVNI aperçu par le témoin principal, survolait, selon lui, à une dizaines de mètres du sol le hameau du Ruel. L'engin était de forme ronde et faisait 45 mètres de diamètre. Il émettait des lumières "froides" de couleur verte, rouge et jaune, grâce à des espèces d'énormes projecteurs (de 5 mètres sur 3, comme sur les stades) situés sur le-dessus de l'engin, tandis que le dessous des faisceaux de ces mêmes couleurs se projetaient sur le sol.
Plusieurs sites relatent cette affaire. Lire les rapport des faits. bouton bouton

Je n'habitais pas très loin à l'époque, et je connais personnellement les acteurs de cet histoire...
Alors ? Canular ? Hallucination publique ? A vous de voir.

Carte de Cassini de 1760 d'Haravilliers et Neuville-Bosc

Carte de Cassini Beauvais2

Valid XHTML 1.1